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#VDV73 : 50 nuances de vin

En ce dernier vendredi du mois de Février, Tom Delanoue, blogueur sur 1098.fr et président éphémère de la 73e édition des Vendredis du Vin a décidé de surfer sur la vague des fameuses "50 nuances de Grey" à l'occasion de la sortie du film. Son thème pour ces #VDV73 : 50 nuances de vin.

ces 50 Nuances de Vin, ce sont ces bouteilles que vous aimez, pour lesquelles vous vous damneriez. Mais en même temps, cela vous fait mal de les aimer, car « vous ne devriez pas ». Et pourtant.

50 Nuances de Vin, c’est ce plaisir solitaire, un peu comme cette chanson de Britney Spears perdue au milieu de votre playlist de métalleux (NON, CE N’EST PAS MON CAS !). Elle vous fait du mal, vous la cachez, mais vous l’aimez.

A l'annonce du thème, j'ai un peu séché car il n'y a pas vraiment de bouteilles que j'aime de façon honteuse.
J'assume pleinement le fait d'aimer des choses très différentes, des styles parfois à l'opposé les uns des autres.
Tant qu'un vin me plaît, me fait vibrer, je me moque complètement qu'il fasse ou non l'unanimité.

Donc non, monsieur le président, je n'ai pas de bouteille secrète à dévoiler, que je cache par peur du regard des autres et qui "me fait mal".

J'ai tout de même essayé de trouver une parade pour participer quand même à cette 73e édition des Vendredis du Vin, en prenant le sujet sous un autre angle.

Si je n'ai pas d'amour clandestin avec un vin, il y en a un que je ne trouve pas excellent et pour lequel j'ai pourtant une affection toute particulière.

Ce vin c'est une cuvée dénommée "Les Larmes du Père".
Un 100% syrah, en appellation Saint-Joseph, produit par la maison Alain Paret, un domaine situé dans la vallée du Rhône septentrionale à 50km de Lyon.

Le joli nom donné à cette cuvée est un hommage aux anciens et à la difficulté de leur travail sur les coteaux pentus et accidentés où se trouve le vignoble d'Alain Paret.

Objectivement ce vin n'est pas mauvais du tout, avec une certaine densité en bouche et des tannins plutôt ronds, mais il ne m'emballe pas plus que ça car à mon goût l'élevage est trop présent. A chaque fois que j'en ai bu, j'ai fini mon verre mais sans pour autant déborder d'enthousiasme.

Et pourtant, comme je le disais plus haut, j'ai une tendresse toute particulière pour ce vin, peut-être encore plus aujourd'hui.
Ce vin était le vin préféré de mon grand-père qui nous a quittés en début d'année.
Cette cuvée "Les Larmes du Père" est même une sorte d'institution familiale, trônant régulièrement sur la table lors des repas de fin d'année ou d'anniversaire. Cette année encore, nous avons ouvert une bouteille de 2008 à Noël.

Je n'ai jamais trop su comment mon grand-père avait connu ce vin, ni pourquoi il lui plaisait tant. Mais je me souviens qu'à chaque fois qu'il en buvait, il l'appréciait et nous conseillait d'en mettre dans nos caves.

Lors de la prochaine réunion familiale, nous ouvrirons certainement une autre bouteille de Larmes du Père.
Mon grand-père ne sera plus là pour la partager avec nous, mais il sera certainement dans nos pensées et convaincue ou pas, je lui dirai encore "oui Papy, il est bon ton vin".


Merci Tom de m'avoir donné une excuse pour rendre un petit hommage à mon Papy à travers ces Vendredis du Vin.

Je vous invite à découvrir les autres participations aux #VDV73 sur Facebook ou sur le compte Twitter des Vendredis du Vin.

Bon weekend à tous !


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#VDV71 : le gras c'est la vie !

Salut vous !

Ça fait un bail qu'on ne s'était pas parlés (depuis le 11 octobre pour être précise). Plus d'un mois et demi de silence radio donc... mais j'ai quelques excuses ! J'ai dû gérer, en plus de mon job de freelance et des contraintes que ça implique (il faudra que je vous en parle à l'occasion, tiens), un déménagement, une recherche d'appart (après le déménagement hein, parce qu'avant ça aurait trop simple ^^) et un emménagement avec toutes les galères qui vont avec. Là, ça y est, je suis de nouveau "opérationnelle" depuis un peu plus d'une semaine, avec un bureau qui n'est plus envahi de cartons, une connexion internet digne de ce nom et une cave à vins accessible (ça peut toujours servir), mais je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur les billets à écrire pour le blog (gros retard à rattraper, sans compter les mails auxquels il faut répondre... ). Je m'apprêtais donc à passer une nouvelle fois mon tour pour les Vendredis du Vin (je m'étais d'ailleurs excusée d'avance auprès de monsieur le Président, David aka Abistodenas), mais j'ai fini par me laisser tenter à la dernière minute par le thème de ces #VDV71 : le gras c'est la vie !

Ainsi, à l'occasion de ce dernier épisode de l'an de grâce 2014, les vendredis du vin vous convient à partager votre vision, votre interprétation, votre métaphore liquide, de cette admirable organe de plaisir quotidien : LE GRAS.
[...]ce mois-ci, mettez vos cellules adipeuses en émoi, partez en quête de votre grassouillet liquide favori, et capitalisons ensemble, avant que l'hiver ne vienne s'attaquer à nos réserves.

Il faut dire que le gras et moi, on est "copains comme cochons".
Côté "solide", j'adore la charcuterie (c'est dans mon ADN, je vous rappelle que je suis lyonnaise), le fromage, le beurre mais aussi le foie gras, le saumon (le poisson gras par excellence)... Bref, "tout ce qui fait grossir" vous diront ceux qui font particulièrement attention à leur ligne, mais que voulez-vous les assiettes "diététiques" ça n'a jamais été mon truc (je crois que ça se voit d'ailleurs ^^).
Côté "liquide", je suis loin d'être insensible aux charmes des vins qui laissent exprimer leur côté "grassouillet". J'emploie le terme "grassouillet", mais quand on parle de gras dans un vin, ça n'a rien à voir avec sa teneur en graisses, saturées ou non.

Le gras dans un vin, c'est ce truc qui vous donne une sensation d'onctuosité en bouche, vous caresse la langue, vous enveloppe le palais, cajole vos papilles comme un doudou...
Visuellement, vous pouvez avoir une idée de la teneur en gras de votre vin, avant même de le mettre en bouche, en remuant légèrement votre verre et en observant les "larmes", vous savez, les espèces de gouttes qui coulent plus ou moins lentement sur la paroi du verre. Plus c'est long, plus c'est...bon !...non, pardon, je m'égare....Plus c'est long, c'est-à-dire, plus les larmes coulent doucement vers le fond du verre, plus le vin sera gras.
C'est la présence plus ou moins importante de sucre et d'alcool dans le vin qui va se traduire par cette sensation de "gras" en bouche.

Comme je le disais plus haut, moi j'aime bien les vins "grassouillets", mais pas n'importe lesquels. Si le gras n'est pas contrebalancé par une certaine fraîcheur et une belle acidité, on a vite une sensation de bouche pâteuse qui prédomine et ça c'est tout de suite moins glamour. Qui a envie qu'un vin lui donne l'impression d'avoir la gueule de bois ?!! Clairement pas moi ! Donc exit les vins "lourdingues" et haro sur les vins qui vous câlinent les papilles sans avoir l'air d'y toucher.

À titre personnel, j'admets un certain penchant pour le Meursault. Certains vous diront que ce vin blanc est parfois "lourdingue" aussi mais je trouve que quand le chardonnay est bien travaillé et le bois pas omniprésent, il a une élégance indéniable. La Bourgogne est décidément une région que je ne fréquente pas assez et pourtant je garde de très bons souvenirs d'un petit séjour à Beaune il y a environ 2 ans et de tout ce que j'ai bu là-bas. Pour revenir au Meursault, cela fait des lustres que je n'en ai pas eu dans mon verre, et j'avoue ne pas avoir retenu les noms de tous ceux que j'ai eu l'occasion de boire mais je me souviens avoir apprécié lors d'un déjeuner à Beaune un Meursault du domaine Chavy-Chouet (en revanche, impossible de me rappeler du nom de la cuvée). S'il y a des amateurs/amatrices de Meursault parmi mes lecteurs, n'hésitez pas à partager vos coups de cœur !

Autre région (on part à Pézenas, dans le Languedoc-Roussillon) et autre bel exemple de vin blanc avec un "beau gras" : la cuvée "Lune Blanche" du domaine Le Conte des Floris que j'ai eu l'occasion de goûter dans différents millésimes lors de mon séjour à Carcassonne pour Millésimes en Languedoc.

Lune blanche Le Conte des Floris

Il y a bien sûr plein d'autres exemples de vins au "beau gras".
Pour les découvrir, n'hésitez pas à retrouver les autres participations à ces #VDV71 sur le thème "Le gras c'est la vie" sur la page Facebook de l'événement ou sur le compte Twitter @vendredisduvin.

Et moi je vous dis à bientôt ! (promis, ce coup-ci, je n'attendrai pas 2 mois avant de revenir ;))


VDV66-Cuvee-Roboul-2010-Cotes-du-Roussillon-Villages-Danjou-Banessy

#VDV66 : en route pour les Pyrénées Orientales avec un Côtes du Roussillon Villages de Danjou-Banessy

Maintenant vous avez l'habitude, quand arrive le dernier vendredi du mois, vous avez droit au billet Vendredis du Vin.
Ce mois-ci, la présidence est assurée par Iris Rutz-Rudel, vigneronne au Domaine Lisson et le thème nous invite à nous mettre en route pour le département 66 des Pyrénées Orientales.

En réfléchissant au thème de ce #VDV66, j'ai réalisé qu'en 33 ans, je crois bien n'avoir jamais mis les pieds dans le département des Pyrénées Orientales, hormis en voiture, en empruntant une ou deux fois l'autoroute pour aller à Barcelone.
Oui, je sais, c'est certainement une erreur qu'il me faudra vite corriger, mais ce n'est pas encore chose faite en ce dernier vendredi du mois.

Heureusement, côté vins du 66, j'en ai tout de même goûtés quelques uns. Plus souvent des vins doux.
Aujourd'hui, je ne vais pourtant pas vous parler d'un vin doux, mais plutôt d'un vin rouge dégusté il y a quelques mois.

Ce vin, c'est la cuvée Roboul 2010 du domaine Danjou-Banessy en Côtes du Roussillon Villages.

Le domaine Danjou-Banessy est situé à Espira de l'Agly.
Si le domaine est historiquement connu pour ses vins doux naturels, Benoît Danjou et son frère Sébastien, qui ont repris le domaine familial depuis 2001, ont décidé d'agrandir leur gamme en proposant aussi des vins secs.
Cette cuvée Roboul est la cuvée d'entrée de gamme parmi leurs vins rouges secs.

J'avais initialement acheté cette bouteille à l'occasion du Grenache Day 2013 qui avait lieu le 20 septembre (NB : cette cuvée est un assemblage de grenache, syrah et mourvèdre). Je me souvenais en effet avoir lu du bien de ce domaine sur le blog de David, donc quand mon caviste habituel m'a suggéré cette bouteille, je n'ai pas hésité longtemps.

Mais voilà, le jour j, pour diverses raisons, on a complètement zappé d'ouvrir la bouteille et on a fini par l'oublier dans la cave.
Elle s'est rappelée à notre bon souvenir il y a presque 3 mois, pour accompagner une belle pièce de viande.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce vin vu que je n'avais jamais goûté de vin rouge du Roussillon, mais j'ai été agréablement surprise.
Après une petite phase d'aération, ce vin s'est révélé puissant sans être lourd, avec de jolis notes de fruits noirs.
Je ne sais pas si c'était la meilleure association possible, mais côté accord, il se mariait plutôt bien à la viande rouge avec laquelle nous l'avons servi.

Bref, une belle entrée en matière pour découvrir ce domaine qui, d'après ce que j'ai pu lire sur internet, regorge aussi de petites merveilles en matière de rancios.

Pour retrouver les autres participations à ce #VDV66, rendez-vous sur Facebook ou sur Twitter (@vendredisduvin).


Photo-VDV65

VDV #65 : on va tout péter... avec des bulles de Gaillac et d'ailleurs

Visuel Thème VDV65
#VDV65 : On va tout péter !

Quand j'ai su que Madame La PinardotheK (oui, les agences de com/RP l'appellent souvent comme ça, quand ce n'est pas "Monsieur"... huhuhu) allait présider pour la 2ème fois les Vendredis du Vin, j'ai d'abord eu peur.

Pas de Sandrine, hein (quoique...), mais je tiens quand même à rappeler que c'est la nana qui est allée te chercher "orange" comme thème la dernière fois... Orange... Débrouille-toi avec ça !
Cela étant dit, c'est avec ce thème que je me suis lancée pour la première fois dans l'aventure des Vendredis du Vin (certainement mon côté maso), donc si tous les mois ou presque je vous saoûle avec mes hashtags #VDV, c'est de la faute de Sandrine ! "Anybref" comme dirait la dame, revenons-en au sujet du mois.
Je vous disais donc que j'avais d'abord eu peur mais quand j'ai découvert le sujet, la peur a laissé place à l'enthousiasme. Pour ce #VDV65, the winner is... les bulles !

Je veux que ça pète, que ça wizze, que ça fasse plop, et pssshhhiiiit dans tous les coins.
Je veux des bulles, de partout, de toutes les sortes, du monde entier.
Je veux que ça tempête et tourbillonne: surprenez-moi.

Chouette ! Les bulles, j'aime bien ça. Patrick Böttcher vous dira que c'est parce que je suis une fille, mais que nenni !
Côté bulles, j'apprécie 2 styles de bulles : des choses assez vineuses et complexes quand il s'agit de champagne (souvent des blancs de noirs mais pas que) et des choses plutôt fraîches et gourmandes quand il s'agit d'autres vins effervescents. Comme j'avais déjà choisi un champagne lors d'une précédente participation aux Vendredis du Vin, cette fois-ci j'ai opté pour la 2ème catégorie.

Des bulles de Gaillac

Raides-Bulles-de-Causse-Marines

Depuis le début de l'année, j'ai eu l'occasion de découvrir et savourer de bien jolies bulles, mais aujourd'hui j'ai décidé de jouer à domicile en mettant en avant un vin dégusté très récemment, j'ai nommé Raides bulles du domaine de Causse Marines.

Je vous avais parlé de Causse Marines sur le blog, donc je vous laisse relire le billet, si besoin, pour en savoir plus sur le domaine de Virginie Maignien et Patrice Lescarret.
Lors de ma visite, je n'avais pas pu déguster les bulles donc je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.

Si vous êtes des habitués des vins du domaine, vous connaissez peut-être "Préambulles", qui est une cuvée de vin blanc mousseux. Cuvée dont le nom en 2012 est d'ailleurs devenu "Presqu'ambulles" car le vin était beaucoup moins mousseux cette année-là.

Raides Bulles c'est une bulle aussi, mais en version rosé.
Au nez, c'est déjà une invitation au plaisir.
En bouche, c'est frais, "gourmand et croquant" (Cyril Lignac sort de ce corps !), mais il y a quand même une belle matière. Bref, le type de vin qui se glougloute tout seul !
Pour ceux que ça intéresse, dedans il y a de la syrah, du duras (l'un de mes cépages préférés gaillacois), du braucol (ou fer servadou si vous préférez), du jurançon et même un peu de mauzac.

Ayant goûté ce vin lors d'une dégustation organisée par les vignerons de Terres de Gaillac (j'en parlerai sûrement la semaine prochaine sur le blog), je n'ai pas encore eu le temps de chercher où trouver cette petite merveille à Toulouse.
Mais j'ai une bonne nouvelle pour ceux qui habitent dans les environs de Toulouse ou Gaillac : Causse Marines organise une journée portes ouvertes demain. Fait assez rare pour être souligné !
Vous trouverez plus d'infos dans le flyer ci-dessous que m'a donné Virginie lors de la dégustation. Si vous ne savez pas quoi faire demain, c'est l'occasion d'aller découvrir le domaine et déguster plein d'autres choses (je vous conseille notamment Mysterre, le vin de voile du domaine).

Journée-portes-ouvertes-à-Causse-Marines-le-26-avril-2014
Journée portes ouvertes à Causse Marines le 26 avril 2014

Pour ceux qui n'habitent pas dans le coin, il me semble que Phileas Stravinarius propose la cuvée Raides Bulles de Causse Marines sur son site.

D'autres bulles de Loire qui font SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZZZZ !

J'aurais pu en rester là, avec mes bulles de Gaillac, mais comme je le précisais en introduction, depuis le début d'année j'ai goûté plein de jolies bulles, donc il aurait été dommage de ne pas les mentionner.
A fortiori quand, en recherchant les photos dans mes archives (oui, je prends beaucoup de photos...), j'ai réalisé que celles qui m'ont le plus plu étaient souvent des bulles rouges/roses, comme Raides Bulles.

J'en ai sélectionné 2, qui ont un autre dénominateur commun : ce sont des bulles de Loire.
J'ai adoré ces 2 cuvées donc je vous invite fortement à vous laisser tenter !

Bulles-du-Domaine-des-Pothiers
Bulles du Domaine des Pothiers

Romain Paire, du Domaine des Pothiers, fait de belles choses et cette cuvée dégustée lors de Millésime Bio et élaborée à partir de gamay saint romain était une belle découverte.

Ze-bulle-Zéro-Pointé
Ze bulle Zéro Pointé (rose) du Château Tour Grise

Honte à moi, je ne connaissais pas Philippe Gourdon et son Château Tour Grise avant de mettre les pieds au salon les Affranchis à Montpellier. J'ai beaucoup aimé ses vins, et notamment ses bulles. Parmi ces dernières, son "Ze bulle zéro pointé" rosé, à base de cabernet franc, m'a complètement fait craquer !

Allez, maintenant que je suis venue à bout de ma participation au VDV#65 sous présidence liégoise, je vous laisse, je vais aller buller !

P.S : je me répète, mais comme d'habitude, je vous invite à lire les autres participations sur les blogs de mes compères, facebook ou twitter !


Visuel compte rendu des VDV63 sur le thème de la patience

Le compte-rendu des #VDV63

“ L’éloge de la patience ”. Voici le thème que j'avais proposé pour le 63ème opus des Vendredis du Vin. Un thème assez inattendu de la part d'une impatiente telle que moi, mais qui semble avoir inspiré la communauté des vendredistes. Je ne vais pas tester plus longtemps les limites de votre patience, place au compte-rendu des VDV #63 !

Commençons par Boris Politi, que j'ai accueilli sur le blog pour l'occasion. Dans son billet, Boris nous avoue qu'il est impatient et nous dévoile les stratégies qu'il a dû mettre en place pour gérer au mieux cette impatience dans le domaine du vin.

D'impatience, il en a aussi été question dans la participation de Sylvie Cadio sur Facebook. Comme Sylvie n'a pas de blog, je vous livre ci-dessous le texte qu'elle a publié sur la page des Vendredis du Vin :

La patience ? Non, non et re-non ! Je sais, plus qu'une qualité c'est même une vertu. Je n'ai pas ça en rayon. La patience c'est un truc qui pour s'apprivoiser demande du temps. Et pour l'apprivoiser, curieux paradoxe, faudrait se faire violence : ne dit-t-on pas « s'armer de patience » ? Eh bien je n'ai pas d'arme. D'aucune sorte. A moi l'impatiente qui veut tout et tout de suite, à moi qui fais tout dans l'urgence et au dernier moment pour que monte la salvatrice pression, le mot « patience » est une torture rien qu'à le prononcer. Mais je sais gré à tous les vignerons qui en ont eux, de la patience. Une vie entière pour « faire », et quelques minutes à moi pour « défaire ». Certes je suis capable d'attendre pour ouvrir une bouteille qu'elle ait sa majorité, qui heureusement n'est pas toujours à 18 ans. Mais aussitôt que je l'ai choisie, sortie de son casier, y a pas de temps à perdre. Je l'ouvre, je me verse juste ce qu'il faut pour voir à quoi ça ressemble, et ensuite je bichonne en carafant s'il en est besoin (et c'est dans 90% des cas le mieux de carafer). Ah merde, elle est où la carafe « kivabien » ? patience, patience, on ne s'énerve pas, elle doit bien être quelque part... bon ben en attendant que la mémoire me revienne je vais regoûter un peu, hein ! De sorte qu'il peut arriver à un vin d'être bu totalement sans jamais avoir eu le temps d'être carafé...

Sylvie reconnaît donc être impatiente.
Tout comme Isabelle Perraud (domaine des Côtes de la Molière) qui admet volontiers son manque de patience dans le vin. Elle aime "les vins jeunes...les fruits gourmands...la vivacité" et même quand il s'agit de ses vins, elle n'a pas besoin pour les apprécier de faire preuve de la patience qu'elle préconise pourtant à ses clients.

Si l'on en croit Nicolas de Rouyn (Bon Vivant), la patience n'est pas non plus le fort de Régis Franc, dont il a choisi de nous brosser le portrait pour ces VDV #63. Un impatient qui produit depuis quelques années du vin dans les Corbières, au domaine Chante Cocotte.

Serait-ce aussi l'impatience qui a poussé Sandrine Goeyvaerts (La PinardotheK) à nous livrer son billet dédié aux Vendredis du Vin dès jeudi soir ? Un billet où elle nous raconte ses débuts de caviste et sa première prise de risque avec les vins d'un vigneron du Languedoc pour lesquels elle avait eu un coup de coeur absolu.

Si Sandrine a dégainé son billet plus vite que Lucky Luke, elle a été suivie de près par Yann Dereu (Ah le vin). Dans son billet, Yann conclut en invitant ses lecteurs à choisir les vins à servir en fonction du plat mais aussi en se demandant si c'est ou non le bon moment pour ouvrir la bouteille. Pas toujours facile de déterminer ce "bon moment"...

Guillaume (God Bless Bacchus) a trouvé la solution : avoir plusieurs exemplaires de la même bouteille pour pouvoir concilier l'impatience de goûter et le besoin d'attendre. Pour sa première participation aux Vendredis du Vin, c'est dans la Loire qu'il a choisi de nous emmener avec un Chinon du Domaine de la Marinière de Boris Desbourdes.

La Loire est aussi à l'honneur sur le blog Bonum Vinum de Jacques Péneau. "Le Muscadet est-il patient ?" Voici la question que se pose Jacques. Je vous laisse découvrir sa réponse sur son blog.

La Loire toujours avec Anne Graindorge qui nous revient après une petite absence. Pour son retour dans les Vendredis du Vin, c'est un vin du Domaine Amirault sis au Clos des Quarterons sur l'appellation Saint-Nicolas-de-Bourgueil qu'elle a choisi de mettre en avant.

Après la Loire, place au Jura !
J'attendais Olif sur le vin jaune, et c'est finalement un autre Olivier, Olivier Zavattin (Le Blog du Caveau du Sommelier by Oz), qui a évoqué ce vin que j'aime tant. Un vin jaune de 1864...Ça laisse rêveur...

David Farge (Abistodenas) a lui aussi choisi de nous emmener sur les terres jurassiennes à l'occasion de ces VDV #63 avec une bouteille de Jean-François Ganevat. Une bouteille avec "une histoire bien enracinée dans les contours de cette éloge du temps qui passe", qu'il oppose au "zapping insipide des Neknominations".

Le Jura a décidément eu beaucoup de succès lors de cette 63ème édition, puisque c'est un "Pet'Nat" jurassien de Philippe Bornard qui a séduit Fred Truchon (Vortex du Gosier) et qui le contraint aujourd'hui à s'armer de patience...pour cause de rupture de stock !

Le Languedoc a également été à l'honneur pour cette 63ème édition des Vendredis du Vin grâce au domaine Clos Romain, évoqué par plusieurs de nos participants.
C'est en effet le Clos Romain qui a inspiré Olivier Lebaron (Showiniste).

Un domaine également cher au coeur de Gérard Garroy (Vins Coeurs) et dont il aime énormément la cuvée "Patience".

Une cuvée qu'Olivier Grosjean (Le blog d'Olif) a quant à lui savourée dans le millésime 2008, premier millésime de Céline Beauquel.

La cuvée Patience est enfin l'une des bouteilles choisies par Franck Kukuc pour illustrer sa petite participation sur Facebook aux Vendredis du Vin. Je vous livre ci-dessous ses quelques mots :

Ce ne sera qu'un clin d'oeil comme un instant en suspension au goût d'éternité.
Un jour prochain, je l'espère, viendront les mots. A la croisée des chemins, lorsque les choses ne sembleront pas être ce qu'elles sont, l'esprit et l'âme verront plus loin. Patient alors je serai et en parfait accord avec les vins qui auront attendu leur heure, j'agirai assagi. Calme et serein.

Nathalie, Michel et Daniel se sont eux retrouvés sur le chemin de la gourmandise puisqu'ils nous ont tous les trois parlé de vins et d'accords en cuisine.

Nathalie Merceron (Côte-du-Rhône News) est allée du côté de Rasteau pour nous raconter l'histoire du Rasteau VDN ambré du domaine des Escaravailles. Un Rasteau qu'elle a marié à un baba au sirop de cardamome, crémeux banane, sauce caramel pour un accord tout en subtilité.

Michel Smith (Pour le vin) nous raconte quant à lui le mariage inattendu du Rancio sec avec une spécialité japonaise baptisée «Cha No Ka», une langue-de-chat au thé vert Okoicha (Matcha) de Kyoto.

Daniel Sériot (Journal d'un passionné de la rive droite) enfin, nous explique, à travers quelques exemples d'accords qui nous donnent l'eau à la bouche, que "la cuisine et le vin sont des jeux de patience... et de récompense."

"La patience d'attendre LE plat idéal", voilà ce dont nous parle notamment Tom Delanoue (1098.fr) en prenant l'exemple de ce Dom Ruinart 1990 qu'il a retrouvé 6 ans après l'avoir goûté pour la première fois et qui s'est révélé sur une marmite de purée aux truffes. Mais il y a aussi selon lui la patience d'attendre le moment idéal, celui où sont présents les gens que l'on aime.

Guillaume Deschamps (Découverte Vins) a choisi de son côté de nous "conter une anecdote concernant un autre type de patience, celle de la bouteille déjà ouverte." Comme quoi, oublier une bouteille quelques jours après ouverture peut parfois réserver de bonnes surprises...

Catherine (Une femme des vins) a pour sa part eu envie de nous présenter un type de vin que l'on n'a pas l'habitude d'attendre : un rosé, et plus exactement un Côtes du Rhône rosé La Pialade du millésime 1991.

Comme à leur habitude, les membres du groupe des Brusseleirs, sous la plume ce mois-ci d'Arristo Bomba, nous ont donné envie en décrivant leur dégustation organisée pour coller au thème du mois, avec pas moins de 7 vins.

Marie (Drink a beat) a quant à elle choisi pour illustrer le thème de la patience de nous parler de l'édition limitée lancée par Perrier-Jouët pour son bicentenaire.

Si Gérard Garroy a décidé de nous faire son « samedi du vin du vendredi », il n'est pas le seul "retardataire" à avoir tester ma patience ;)

Première participation arrivée un peu après les autres, pour cause de décalage horaire : celle d'Alain P. du blog Hippovino en direct du Québec. Et c'est du Sud-Ouest qu'il est question, et plus particulièrement des vins de Cahors, "des vins pour les patients".

Pour se faire pardonner son retard, Eric Leblanc (Le p'tit blanc sans col) nous a "amené le dessert" avec un moût partiellement fermenté issu de raisins passerillés du Domaine de la Marfée portant le doux nom de "Sugar Baby Love".

Véronique Attard du domaine Mas Coris a pris son temps pour nous raconter son quotidien de vigneronne où la patience est omniprésente. Elle nous parle ainsi du temps des vignes, "un temps où les mains sont les aiguilles de cette horloge", mais aussi de "la patience d'après vigne", celle du vin, qu'elle compare à la "patience d'un parent attentif à ses enfants".

Après être allé puiser dans sa mémoire une dégustation verticale de Château de Suronde, Philippe Rapiteau (La Pipette aux quatre vins) questionne quant à lui notre confiance au temps en évoquant ces bouteilles à côté desquelles on passe pour les avoir attendues trop longtemps mais aussi celles qui dès leur ouverture nous laissent à penser qu'elles auraient pu patienter encore un peu.

Notre dernier retardataire, Antoon Laurent (The Wine Patriot), s'interroge lui aussi sur la patience nécessaire pour qu'un vin arrive à son apogée, tout en admettant que cette dernière est subjective. Pour illustrer cet éloge de la patience, c'est finalement un Château d'Yquem qu'il a choisi car il représente à ses yeux "le cru qui peut se permettre la patience absolue".

Si c'est un Chemin de Moscou qui m'a fait choisir le thème de la patience pour ces VDV #63, Yquem est l'un des vins que j'évoque aussi dans mon billet, aux côtés d'autres vins de Bordeaux et de Champagne.

Voilà, je crois que j'ai réussi à faire le tour de toutes les participations. J'espère que je n'ai oublié personne mais si c'est le cas, n'hésitez pas à me faire signe !

Pour ma première en tant que présidente, j'ai été ravie de vous voir aussi nombreux à répondre présents et j'ai pris énormément de plaisir à vous lire. Alors je crois que pour conclure cette 63ème édition des Vendredis du Vin je n'ai qu'une chose à dire : un grand merci à toutes et à tous !

Et maintenant, je vous laisse entre les mains de Doc ADN, du blog Escapades. Encore un peu de patience, et il ne devrait pas tarder à vous dévoiler le thème pour sa présidence des Vendredis du Vin 64e du nom...

P.S : on a aussi parlé des Vendredis du Vin sur le blog de France3 Midi-Pyrénées dédié au numérique !