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#VDV73 : 50 nuances de vin

En ce dernier vendredi du mois de Février, Tom Delanoue, blogueur sur 1098.fr et président éphémère de la 73e édition des Vendredis du Vin a décidé de surfer sur la vague des fameuses "50 nuances de Grey" à l'occasion de la sortie du film. Son thème pour ces #VDV73 : 50 nuances de vin.

ces 50 Nuances de Vin, ce sont ces bouteilles que vous aimez, pour lesquelles vous vous damneriez. Mais en même temps, cela vous fait mal de les aimer, car « vous ne devriez pas ». Et pourtant.

50 Nuances de Vin, c’est ce plaisir solitaire, un peu comme cette chanson de Britney Spears perdue au milieu de votre playlist de métalleux (NON, CE N’EST PAS MON CAS !). Elle vous fait du mal, vous la cachez, mais vous l’aimez.

A l'annonce du thème, j'ai un peu séché car il n'y a pas vraiment de bouteilles que j'aime de façon honteuse.
J'assume pleinement le fait d'aimer des choses très différentes, des styles parfois à l'opposé les uns des autres.
Tant qu'un vin me plaît, me fait vibrer, je me moque complètement qu'il fasse ou non l'unanimité.

Donc non, monsieur le président, je n'ai pas de bouteille secrète à dévoiler, que je cache par peur du regard des autres et qui "me fait mal".

J'ai tout de même essayé de trouver une parade pour participer quand même à cette 73e édition des Vendredis du Vin, en prenant le sujet sous un autre angle.

Si je n'ai pas d'amour clandestin avec un vin, il y en a un que je ne trouve pas excellent et pour lequel j'ai pourtant une affection toute particulière.

Ce vin c'est une cuvée dénommée "Les Larmes du Père".
Un 100% syrah, en appellation Saint-Joseph, produit par la maison Alain Paret, un domaine situé dans la vallée du Rhône septentrionale à 50km de Lyon.

Le joli nom donné à cette cuvée est un hommage aux anciens et à la difficulté de leur travail sur les coteaux pentus et accidentés où se trouve le vignoble d'Alain Paret.

Objectivement ce vin n'est pas mauvais du tout, avec une certaine densité en bouche et des tannins plutôt ronds, mais il ne m'emballe pas plus que ça car à mon goût l'élevage est trop présent. A chaque fois que j'en ai bu, j'ai fini mon verre mais sans pour autant déborder d'enthousiasme.

Et pourtant, comme je le disais plus haut, j'ai une tendresse toute particulière pour ce vin, peut-être encore plus aujourd'hui.
Ce vin était le vin préféré de mon grand-père qui nous a quittés en début d'année.
Cette cuvée "Les Larmes du Père" est même une sorte d'institution familiale, trônant régulièrement sur la table lors des repas de fin d'année ou d'anniversaire. Cette année encore, nous avons ouvert une bouteille de 2008 à Noël.

Je n'ai jamais trop su comment mon grand-père avait connu ce vin, ni pourquoi il lui plaisait tant. Mais je me souviens qu'à chaque fois qu'il en buvait, il l'appréciait et nous conseillait d'en mettre dans nos caves.

Lors de la prochaine réunion familiale, nous ouvrirons certainement une autre bouteille de Larmes du Père.
Mon grand-père ne sera plus là pour la partager avec nous, mais il sera certainement dans nos pensées et convaincue ou pas, je lui dirai encore "oui Papy, il est bon ton vin".


Merci Tom de m'avoir donné une excuse pour rendre un petit hommage à mon Papy à travers ces Vendredis du Vin.

Je vous invite à découvrir les autres participations aux #VDV73 sur Facebook ou sur le compte Twitter des Vendredis du Vin.

Bon weekend à tous !


Visuel-thème-VDV67

#VdV67 : Rencontres du troisième type

Quand Patrick Böttcher du blog Vins Libres a dévoilé son thème pour de ce #VDV67, je me suis tout de suite dit "Cool, un chouette thème !".

«Par ces bouteilles, souvenir de vos voyages dans la galaxie du glou, faites-nous revivre vos rencontres du 3e type avec ces vignerons qui ont fait du monde du vin, votre passion indestructible».

A mes yeux, vin et vigneron(ne) sont effet indissociables. J'aime les relations humaines, et quand un vin me plaît, j'ai forcément envie de rencontrer son créateur ou sa créatrice (si possible sur ses terres), de l'écouter me raconter comment ce vin que j'aime est devenu ce qu'il est aujourd'hui, de l'accompagner dans ses vignes...

Dire que ce thème me parle est un euphémisme.
Et pourtant, quand je me suis attelée à la tâche pour rédiger mon billet pour ces derniers Vendredis du Vin avant la trêve estivale, j'ai vite réalisé que ça n'allait pas être tâche si aisée que ça. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'ai déjà évoqué sur ce blog les rencontres que j'ai pu faire avec ces "vignerons du 3e type", et les prochaines rencontres programmées n'auront pas lieu avant cet été.

Pour faire honneur à notre président du mois, j'ai tout de même décidé de participer en revenant rapidement avec vous sur les rencontres qui ont égrené ces 18 derniers mois.

portrait-Nicolas-Lebrunportrait-Virginie-Maignien

Nicolas Lebrun, de l'Enclos des Braves, et Virginie Maignien, de Causse Marines : voici les 2ères visites que j'ai faites pour tenter de percer les mystères de Gaillac. 2 personnalités assez différentes, qui se rejoignent dans l'envie de faire un vin qui leur ressemble et dans l'importance qu'ils accordent au terroir et aux cépages du Gaillacois.

Entrée-du-domaine-Plageoles

Bernard Plageoles, du domaine Plageoles (désolée, je ne retrouve pas sa photo, mais vous pouvez le voir en vidéo dans le billet qui lui est consacré sur le blog) : quand on parle de Gaillac, Plageoles c'est un peu le nom incontournable, je ne pouvais donc pas passer à côté. J'ai adoré cette rencontre et la personnalité de Bernard Plageoles. De la passion, du caractère, une folle envie de partager...J'aurais pu rester discuter avec lui pendant des heures tant je l'ai trouvé passionnant !

Thomas Quintard, : j'ai rencontré Thomas lors d'un mini Vinocamp pendant le salon Vinitech et j'ai tout de suite accroché avec sa personnalité. Après l'avoir revu lors du Vinocamp à Cognac, c'est tout naturellement que j'ai eu envie d'aller lui rendre visite à Chadenac. Si je suis définitivement folle de son vieux Pineau des Charentes rouge, ce que j'aime particulièrement chez Thomas, c'est son enthousiasme débordant et communicatif. Il multiplie les initiatives pour faire connaître son domaine et ses produits et saura vous convaincre à lui seul qu'à Cognac, il n'y a pas que les gros qui comptent !

Thomas-Quintard-et-son-frère-Bastien
Un des fameux #selfievigneron de Thomas (à droite) avec son frère Bastien - copyright : @thomasquintard

Marine et Sébastien Luigi, du Clos Nicrosi : ma visite à Sébastien et Marine Luigi était ma première visite d'un domaine en Corse. Ce que j'ai aimé chez Marine et Sébastien, c'est ce mélange de fougue et de jeunesse, avec l'envie d'innover et de faire progresser encore le domaine, et ce profond respect du travail accompli par leurs aïeuls.
Marine-et-Sébastien-Luigi

Un mélange de tradition et de modernité que j'ai aussi retrouvé chez les producteurs rencontrés lors de mon weekend en Armagnac.

Portraits de producteurs d'Armagnac évoqués sur Very Wine Trip

Il y a eu plein d'autres rencontres que je n'ai pas initiées : quelques visites œnotouristiques quand j'habitais à Avignon, des discussions pendant des Vinocamps, des rencontres pendant des salons et événements destinés aux professionnels, etc.

Quand je repense à ces rencontres, je me dis qu'elles sont une bonne illustration de la diversité que l'on peut retrouver dans le monde du vin, mais aussi de l'importance du facteur humain dans l'équation.
Le vin, ce n'est pas un produit de consommation comme les autres, c'est un produit où l'émotionnel est omniprésent. Et je crois bien que c'est justement pour ça que ça me passionne autant !

Retrouvez les autres participations aux #VDV67 sur la page Facebook de l'événement ou sur le compte twitter des Vendredis du Vin.


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VDV #65 : on va tout péter... avec des bulles de Gaillac et d'ailleurs

Visuel Thème VDV65
#VDV65 : On va tout péter !

Quand j'ai su que Madame La PinardotheK (oui, les agences de com/RP l'appellent souvent comme ça, quand ce n'est pas "Monsieur"... huhuhu) allait présider pour la 2ème fois les Vendredis du Vin, j'ai d'abord eu peur.

Pas de Sandrine, hein (quoique...), mais je tiens quand même à rappeler que c'est la nana qui est allée te chercher "orange" comme thème la dernière fois... Orange... Débrouille-toi avec ça !
Cela étant dit, c'est avec ce thème que je me suis lancée pour la première fois dans l'aventure des Vendredis du Vin (certainement mon côté maso), donc si tous les mois ou presque je vous saoûle avec mes hashtags #VDV, c'est de la faute de Sandrine ! "Anybref" comme dirait la dame, revenons-en au sujet du mois.
Je vous disais donc que j'avais d'abord eu peur mais quand j'ai découvert le sujet, la peur a laissé place à l'enthousiasme. Pour ce #VDV65, the winner is... les bulles !

Je veux que ça pète, que ça wizze, que ça fasse plop, et pssshhhiiiit dans tous les coins.
Je veux des bulles, de partout, de toutes les sortes, du monde entier.
Je veux que ça tempête et tourbillonne: surprenez-moi.

Chouette ! Les bulles, j'aime bien ça. Patrick Böttcher vous dira que c'est parce que je suis une fille, mais que nenni !
Côté bulles, j'apprécie 2 styles de bulles : des choses assez vineuses et complexes quand il s'agit de champagne (souvent des blancs de noirs mais pas que) et des choses plutôt fraîches et gourmandes quand il s'agit d'autres vins effervescents. Comme j'avais déjà choisi un champagne lors d'une précédente participation aux Vendredis du Vin, cette fois-ci j'ai opté pour la 2ème catégorie.

Des bulles de Gaillac

Raides-Bulles-de-Causse-Marines

Depuis le début de l'année, j'ai eu l'occasion de découvrir et savourer de bien jolies bulles, mais aujourd'hui j'ai décidé de jouer à domicile en mettant en avant un vin dégusté très récemment, j'ai nommé Raides bulles du domaine de Causse Marines.

Je vous avais parlé de Causse Marines sur le blog, donc je vous laisse relire le billet, si besoin, pour en savoir plus sur le domaine de Virginie Maignien et Patrice Lescarret.
Lors de ma visite, je n'avais pas pu déguster les bulles donc je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.

Si vous êtes des habitués des vins du domaine, vous connaissez peut-être "Préambulles", qui est une cuvée de vin blanc mousseux. Cuvée dont le nom en 2012 est d'ailleurs devenu "Presqu'ambulles" car le vin était beaucoup moins mousseux cette année-là.

Raides Bulles c'est une bulle aussi, mais en version rosé.
Au nez, c'est déjà une invitation au plaisir.
En bouche, c'est frais, "gourmand et croquant" (Cyril Lignac sort de ce corps !), mais il y a quand même une belle matière. Bref, le type de vin qui se glougloute tout seul !
Pour ceux que ça intéresse, dedans il y a de la syrah, du duras (l'un de mes cépages préférés gaillacois), du braucol (ou fer servadou si vous préférez), du jurançon et même un peu de mauzac.

Ayant goûté ce vin lors d'une dégustation organisée par les vignerons de Terres de Gaillac (j'en parlerai sûrement la semaine prochaine sur le blog), je n'ai pas encore eu le temps de chercher où trouver cette petite merveille à Toulouse.
Mais j'ai une bonne nouvelle pour ceux qui habitent dans les environs de Toulouse ou Gaillac : Causse Marines organise une journée portes ouvertes demain. Fait assez rare pour être souligné !
Vous trouverez plus d'infos dans le flyer ci-dessous que m'a donné Virginie lors de la dégustation. Si vous ne savez pas quoi faire demain, c'est l'occasion d'aller découvrir le domaine et déguster plein d'autres choses (je vous conseille notamment Mysterre, le vin de voile du domaine).

Journée-portes-ouvertes-à-Causse-Marines-le-26-avril-2014
Journée portes ouvertes à Causse Marines le 26 avril 2014

Pour ceux qui n'habitent pas dans le coin, il me semble que Phileas Stravinarius propose la cuvée Raides Bulles de Causse Marines sur son site.

D'autres bulles de Loire qui font SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZZZZ !

J'aurais pu en rester là, avec mes bulles de Gaillac, mais comme je le précisais en introduction, depuis le début d'année j'ai goûté plein de jolies bulles, donc il aurait été dommage de ne pas les mentionner.
A fortiori quand, en recherchant les photos dans mes archives (oui, je prends beaucoup de photos...), j'ai réalisé que celles qui m'ont le plus plu étaient souvent des bulles rouges/roses, comme Raides Bulles.

J'en ai sélectionné 2, qui ont un autre dénominateur commun : ce sont des bulles de Loire.
J'ai adoré ces 2 cuvées donc je vous invite fortement à vous laisser tenter !

Bulles-du-Domaine-des-Pothiers
Bulles du Domaine des Pothiers

Romain Paire, du Domaine des Pothiers, fait de belles choses et cette cuvée dégustée lors de Millésime Bio et élaborée à partir de gamay saint romain était une belle découverte.

Ze-bulle-Zéro-Pointé
Ze bulle Zéro Pointé (rose) du Château Tour Grise

Honte à moi, je ne connaissais pas Philippe Gourdon et son Château Tour Grise avant de mettre les pieds au salon les Affranchis à Montpellier. J'ai beaucoup aimé ses vins, et notamment ses bulles. Parmi ces dernières, son "Ze bulle zéro pointé" rosé, à base de cabernet franc, m'a complètement fait craquer !

Allez, maintenant que je suis venue à bout de ma participation au VDV#65 sous présidence liégoise, je vous laisse, je vais aller buller !

P.S : je me répète, mais comme d'habitude, je vous invite à lire les autres participations sur les blogs de mes compères, facebook ou twitter !


Visuel compte rendu des VDV63 sur le thème de la patience

Le compte-rendu des #VDV63

“ L’éloge de la patience ”. Voici le thème que j'avais proposé pour le 63ème opus des Vendredis du Vin. Un thème assez inattendu de la part d'une impatiente telle que moi, mais qui semble avoir inspiré la communauté des vendredistes. Je ne vais pas tester plus longtemps les limites de votre patience, place au compte-rendu des VDV #63 !

Commençons par Boris Politi, que j'ai accueilli sur le blog pour l'occasion. Dans son billet, Boris nous avoue qu'il est impatient et nous dévoile les stratégies qu'il a dû mettre en place pour gérer au mieux cette impatience dans le domaine du vin.

D'impatience, il en a aussi été question dans la participation de Sylvie Cadio sur Facebook. Comme Sylvie n'a pas de blog, je vous livre ci-dessous le texte qu'elle a publié sur la page des Vendredis du Vin :

La patience ? Non, non et re-non ! Je sais, plus qu'une qualité c'est même une vertu. Je n'ai pas ça en rayon. La patience c'est un truc qui pour s'apprivoiser demande du temps. Et pour l'apprivoiser, curieux paradoxe, faudrait se faire violence : ne dit-t-on pas « s'armer de patience » ? Eh bien je n'ai pas d'arme. D'aucune sorte. A moi l'impatiente qui veut tout et tout de suite, à moi qui fais tout dans l'urgence et au dernier moment pour que monte la salvatrice pression, le mot « patience » est une torture rien qu'à le prononcer. Mais je sais gré à tous les vignerons qui en ont eux, de la patience. Une vie entière pour « faire », et quelques minutes à moi pour « défaire ». Certes je suis capable d'attendre pour ouvrir une bouteille qu'elle ait sa majorité, qui heureusement n'est pas toujours à 18 ans. Mais aussitôt que je l'ai choisie, sortie de son casier, y a pas de temps à perdre. Je l'ouvre, je me verse juste ce qu'il faut pour voir à quoi ça ressemble, et ensuite je bichonne en carafant s'il en est besoin (et c'est dans 90% des cas le mieux de carafer). Ah merde, elle est où la carafe « kivabien » ? patience, patience, on ne s'énerve pas, elle doit bien être quelque part... bon ben en attendant que la mémoire me revienne je vais regoûter un peu, hein ! De sorte qu'il peut arriver à un vin d'être bu totalement sans jamais avoir eu le temps d'être carafé...

Sylvie reconnaît donc être impatiente.
Tout comme Isabelle Perraud (domaine des Côtes de la Molière) qui admet volontiers son manque de patience dans le vin. Elle aime "les vins jeunes...les fruits gourmands...la vivacité" et même quand il s'agit de ses vins, elle n'a pas besoin pour les apprécier de faire preuve de la patience qu'elle préconise pourtant à ses clients.

Si l'on en croit Nicolas de Rouyn (Bon Vivant), la patience n'est pas non plus le fort de Régis Franc, dont il a choisi de nous brosser le portrait pour ces VDV #63. Un impatient qui produit depuis quelques années du vin dans les Corbières, au domaine Chante Cocotte.

Serait-ce aussi l'impatience qui a poussé Sandrine Goeyvaerts (La PinardotheK) à nous livrer son billet dédié aux Vendredis du Vin dès jeudi soir ? Un billet où elle nous raconte ses débuts de caviste et sa première prise de risque avec les vins d'un vigneron du Languedoc pour lesquels elle avait eu un coup de coeur absolu.

Si Sandrine a dégainé son billet plus vite que Lucky Luke, elle a été suivie de près par Yann Dereu (Ah le vin). Dans son billet, Yann conclut en invitant ses lecteurs à choisir les vins à servir en fonction du plat mais aussi en se demandant si c'est ou non le bon moment pour ouvrir la bouteille. Pas toujours facile de déterminer ce "bon moment"...

Guillaume (God Bless Bacchus) a trouvé la solution : avoir plusieurs exemplaires de la même bouteille pour pouvoir concilier l'impatience de goûter et le besoin d'attendre. Pour sa première participation aux Vendredis du Vin, c'est dans la Loire qu'il a choisi de nous emmener avec un Chinon du Domaine de la Marinière de Boris Desbourdes.

La Loire est aussi à l'honneur sur le blog Bonum Vinum de Jacques Péneau. "Le Muscadet est-il patient ?" Voici la question que se pose Jacques. Je vous laisse découvrir sa réponse sur son blog.

La Loire toujours avec Anne Graindorge qui nous revient après une petite absence. Pour son retour dans les Vendredis du Vin, c'est un vin du Domaine Amirault sis au Clos des Quarterons sur l'appellation Saint-Nicolas-de-Bourgueil qu'elle a choisi de mettre en avant.

Après la Loire, place au Jura !
J'attendais Olif sur le vin jaune, et c'est finalement un autre Olivier, Olivier Zavattin (Le Blog du Caveau du Sommelier by Oz), qui a évoqué ce vin que j'aime tant. Un vin jaune de 1864...Ça laisse rêveur...

David Farge (Abistodenas) a lui aussi choisi de nous emmener sur les terres jurassiennes à l'occasion de ces VDV #63 avec une bouteille de Jean-François Ganevat. Une bouteille avec "une histoire bien enracinée dans les contours de cette éloge du temps qui passe", qu'il oppose au "zapping insipide des Neknominations".

Le Jura a décidément eu beaucoup de succès lors de cette 63ème édition, puisque c'est un "Pet'Nat" jurassien de Philippe Bornard qui a séduit Fred Truchon (Vortex du Gosier) et qui le contraint aujourd'hui à s'armer de patience...pour cause de rupture de stock !

Le Languedoc a également été à l'honneur pour cette 63ème édition des Vendredis du Vin grâce au domaine Clos Romain, évoqué par plusieurs de nos participants.
C'est en effet le Clos Romain qui a inspiré Olivier Lebaron (Showiniste).

Un domaine également cher au coeur de Gérard Garroy (Vins Coeurs) et dont il aime énormément la cuvée "Patience".

Une cuvée qu'Olivier Grosjean (Le blog d'Olif) a quant à lui savourée dans le millésime 2008, premier millésime de Céline Beauquel.

La cuvée Patience est enfin l'une des bouteilles choisies par Franck Kukuc pour illustrer sa petite participation sur Facebook aux Vendredis du Vin. Je vous livre ci-dessous ses quelques mots :

Ce ne sera qu'un clin d'oeil comme un instant en suspension au goût d'éternité.
Un jour prochain, je l'espère, viendront les mots. A la croisée des chemins, lorsque les choses ne sembleront pas être ce qu'elles sont, l'esprit et l'âme verront plus loin. Patient alors je serai et en parfait accord avec les vins qui auront attendu leur heure, j'agirai assagi. Calme et serein.

Nathalie, Michel et Daniel se sont eux retrouvés sur le chemin de la gourmandise puisqu'ils nous ont tous les trois parlé de vins et d'accords en cuisine.

Nathalie Merceron (Côte-du-Rhône News) est allée du côté de Rasteau pour nous raconter l'histoire du Rasteau VDN ambré du domaine des Escaravailles. Un Rasteau qu'elle a marié à un baba au sirop de cardamome, crémeux banane, sauce caramel pour un accord tout en subtilité.

Michel Smith (Pour le vin) nous raconte quant à lui le mariage inattendu du Rancio sec avec une spécialité japonaise baptisée «Cha No Ka», une langue-de-chat au thé vert Okoicha (Matcha) de Kyoto.

Daniel Sériot (Journal d'un passionné de la rive droite) enfin, nous explique, à travers quelques exemples d'accords qui nous donnent l'eau à la bouche, que "la cuisine et le vin sont des jeux de patience... et de récompense."

"La patience d'attendre LE plat idéal", voilà ce dont nous parle notamment Tom Delanoue (1098.fr) en prenant l'exemple de ce Dom Ruinart 1990 qu'il a retrouvé 6 ans après l'avoir goûté pour la première fois et qui s'est révélé sur une marmite de purée aux truffes. Mais il y a aussi selon lui la patience d'attendre le moment idéal, celui où sont présents les gens que l'on aime.

Guillaume Deschamps (Découverte Vins) a choisi de son côté de nous "conter une anecdote concernant un autre type de patience, celle de la bouteille déjà ouverte." Comme quoi, oublier une bouteille quelques jours après ouverture peut parfois réserver de bonnes surprises...

Catherine (Une femme des vins) a pour sa part eu envie de nous présenter un type de vin que l'on n'a pas l'habitude d'attendre : un rosé, et plus exactement un Côtes du Rhône rosé La Pialade du millésime 1991.

Comme à leur habitude, les membres du groupe des Brusseleirs, sous la plume ce mois-ci d'Arristo Bomba, nous ont donné envie en décrivant leur dégustation organisée pour coller au thème du mois, avec pas moins de 7 vins.

Marie (Drink a beat) a quant à elle choisi pour illustrer le thème de la patience de nous parler de l'édition limitée lancée par Perrier-Jouët pour son bicentenaire.

Si Gérard Garroy a décidé de nous faire son « samedi du vin du vendredi », il n'est pas le seul "retardataire" à avoir tester ma patience ;)

Première participation arrivée un peu après les autres, pour cause de décalage horaire : celle d'Alain P. du blog Hippovino en direct du Québec. Et c'est du Sud-Ouest qu'il est question, et plus particulièrement des vins de Cahors, "des vins pour les patients".

Pour se faire pardonner son retard, Eric Leblanc (Le p'tit blanc sans col) nous a "amené le dessert" avec un moût partiellement fermenté issu de raisins passerillés du Domaine de la Marfée portant le doux nom de "Sugar Baby Love".

Véronique Attard du domaine Mas Coris a pris son temps pour nous raconter son quotidien de vigneronne où la patience est omniprésente. Elle nous parle ainsi du temps des vignes, "un temps où les mains sont les aiguilles de cette horloge", mais aussi de "la patience d'après vigne", celle du vin, qu'elle compare à la "patience d'un parent attentif à ses enfants".

Après être allé puiser dans sa mémoire une dégustation verticale de Château de Suronde, Philippe Rapiteau (La Pipette aux quatre vins) questionne quant à lui notre confiance au temps en évoquant ces bouteilles à côté desquelles on passe pour les avoir attendues trop longtemps mais aussi celles qui dès leur ouverture nous laissent à penser qu'elles auraient pu patienter encore un peu.

Notre dernier retardataire, Antoon Laurent (The Wine Patriot), s'interroge lui aussi sur la patience nécessaire pour qu'un vin arrive à son apogée, tout en admettant que cette dernière est subjective. Pour illustrer cet éloge de la patience, c'est finalement un Château d'Yquem qu'il a choisi car il représente à ses yeux "le cru qui peut se permettre la patience absolue".

Si c'est un Chemin de Moscou qui m'a fait choisir le thème de la patience pour ces VDV #63, Yquem est l'un des vins que j'évoque aussi dans mon billet, aux côtés d'autres vins de Bordeaux et de Champagne.

Voilà, je crois que j'ai réussi à faire le tour de toutes les participations. J'espère que je n'ai oublié personne mais si c'est le cas, n'hésitez pas à me faire signe !

Pour ma première en tant que présidente, j'ai été ravie de vous voir aussi nombreux à répondre présents et j'ai pris énormément de plaisir à vous lire. Alors je crois que pour conclure cette 63ème édition des Vendredis du Vin je n'ai qu'une chose à dire : un grand merci à toutes et à tous !

Et maintenant, je vous laisse entre les mains de Doc ADN, du blog Escapades. Encore un peu de patience, et il ne devrait pas tarder à vous dévoiler le thème pour sa présidence des Vendredis du Vin 64e du nom...

P.S : on a aussi parlé des Vendredis du Vin sur le blog de France3 Midi-Pyrénées dédié au numérique !


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#VDV63 : la patience...ou l'art d'espérer

J'ai beau avoir choisi le thème de ces VDV #63, en tant que présidente éphémère des Vendredis du Vin, j'ai tout de même eu des difficultés à trouver le sujet de ma participation. Une raison toute simple à cela : je ne suis pas patiente !

Je ne le suis pas dans la vie, et je ne le suis pas non plus pour tout ce qui a trait au vin. Dans ce dernier cas, j'ai quelques excuses. La première étant que je n'ai pas de vraie cave, mais seulement une petite armoire d'appartement, pas du tout adaptée pour faire vieillir des vins. La seconde excuse tient à mes parents et grands-parents qui n'en avaient pas non plus, donc je n'ai jamais eu l'habitude d'ouvrir de vieilles bouteilles en famille pendant mes jeunes années. Là, vous êtes sûrement en train de vous dire "Pourquoi diable avoir choisi ce thème si la patience n'est pas son fort ?"

Quand un Chemin de Moscou invite à la patience...

Magnum-Chemin-de-Moscou-Domaine-Gayda
Magnum, mon beau magnum...

Tout a commencé avec un magnum de Chemin de Moscou du Domaine Gayda que l'on m'a offert à Noël. C'est un domaine que j'aime beaucoup, et une cuvée que j'apprécie également. Autant vous dire que j'avais des projets pour ce magnum dans un futur relativement proche. Mais ça c'était avant !

Avant de passer sur le stand du Domaine Gayda lors de mes tribulations à Millésime Bio et avant de discuter avec Vincent Chansault, le winemaker au domaine, de ses vins et de mon fameux magnum. Quand la personne qui est derrière le vin que vous aimez vous explique que ce dernier mérite vraiment qu'on l'attende encore quelques années (4-5 ans dans mon cas), vous avez du mal à faire la sourde oreille. Alors oui, j'aime ce vin, et pour l'avoir goûté dans ce millésime, je l'aime déjà tel quel. Sauf que voilà, à force de vouloir jouir trop vite du plaisir procuré par ce vin, je me suis rendue compte que je passais effectivement à côté de ce qu'il pourrait devenir, de son évolution vers plus de complexité. Une complexité qui pourrait potentiellement me séduire encore plus...

Faisons un parallèle en prenant l'exemple de Sean Connery (oui, oui, j'ai bien dit Sean Connery et non, je n'ai pas bu avant d'écrire ce billet, attendez que je vous explique !). Sean Connery donc, est à mes yeux l'exemple parfait de l'acteur que l'on jugeait séduisant "jeune", du temps des James Bond, mais qui est pour moi bien plus sexy et séduisant "vieux". C'est vrai qu'il n'a plus le physique (ni les muscles) d'un jeune premier. Il a des rides, les cheveux blancs...Un visage marqué par la vie en somme. Mais c'est justement ce vécu qui lui donne un ne sais quoi de plus qui le rend si charismatique à mes yeux. Pour un vin, j'imagine aisément que cela puisse être pareil.

sean-connery

J'ai donc décidé d'attendre (ou du moins, d'essayer d'attendre) mon Chemin de Moscou, en espérant qu'il vieillisse aussi bien que Sean.
Il me fallait donc trouver un autre sujet pour mon billet pour les #VDV63...

J'ai par conséquent essayé de me remémorer mes quelques expériences avec des vins de plus de 10 ans. Pas très compliqué, vu que ces expériences se comptent presque sur les doigts d'une main.

Patience et Bordeaux...

Château-La-Mission-Haut-Brion-1987

Il y a d'abord eu quelques vins de Bordeaux. Les Bordeaux font partie de ces vins que je ne commence à trouver intéressants que quand ils ont atteint un certain âge, pour ne pas dire un âge certain. Dans la jeunesse, je trouve qu'ils manquent souvent de finesse, d'élégance, de complexité. Mais il est vrai qu'en les attendant je ne doute pas que certains puissent au final me plaire.

J'ai par exemple eu l'occasion de goûter la Mission Haut-Brion en rouge dans 2 millésimes différents : un 1987 et un 2004. Eh bien, pour le coup, le 1987 m'a vraiment déçue. Je ne sais pas si c'est parce que j'en attendais beaucoup, parce que l'accompagnement en termes de mets ne convenait pas ou si tout simplement le vin avait été mal conservé, mais le moins que l'on puisse dire c'est que ce vin m'a laissée sur ma faim. C'est donc avec peu d'enthousiasme que j'ai ouvert plus récemment la bouteille du 2004. Et là, le charme a opéré comme par magie. J'ai apprécié ce vin, savouré sa complexité, même si je me suis aussi dit qu'il aurait pu être encore meilleur dans quelques années.

Château-La-Mission-Haut-Brion-2004

Je retiens aussi cette dégustation d'un Yquem 1998. Bon là, je n'en ai bu qu'une toute petite gorgée mais cela a suffi à me transporter. Une telle complexité dans ce vin ! Je suis convaincue que les liquoreux font partie de ces vins qui méritent d'attendre un moment en cave pour dévoiler toute la palette de leurs arômes. On les trouve souvent lourds, mais ce nectar qui a glissé sur ma langue était tout sauf lourd. Après tant d'années il avait réussi à conserver cette pointe d'acidité qui venait contrebalancer le sucre, et la richesse de ses arômes était incroyable (et pourtant je crois que 1998 n'est pas un grand millésime d'Yquem). Bref, il valait le coup d'attendre ! Et il va sûrement falloir que je m'arme de patience avant de pouvoir retremper mes lèvres dans ce vin...

Patience et champagne...

cuvée-Cristal-de-Roederer

J'ai aussi eu l'opportunité de goûter 2 cuvées de champagne dans des millésimes un peu âgés : la Cuvée Cristal de Roederer 1994 et la Cuvée n°728 de Jacquesson.
Des styles différents, mais 2 cuvées qui ont su me prouver que le champagne vieillissait très bien et présentait des arômes vraiment intéressants en prenant un peu de bouteille.

cuvée-n°728-Jacquesson

Vauvenargues disait dans ses Réflexions et Maximes :

La patience est l'art d'espérer.

Bien qu'éternelle impatiente, j'aime bien cette idée.
Je vais donc tâcher de faire davantage preuve de patience dans le vin pour espérer découvrir les secrets que peuvent me réserver ces vieilles bouteilles oubliées au fond d'une cave...

Pour retrouver les autres participations à l'occasion des Vendredis du Vin, suivez les hashtag #VendredisduVin ou #VDV63 sur Twitter. Et rendez-vous dans quelques jours sur le blog pour le résumé de ces VDV #63, avec toutes les participations.