Le vin pour ceux qui n'y connaissent rien par Ophélie Neiman - Miss Glouglou

Tu n'y connais rien au vin ? Miss GlouGlou va t'aider à appréhender ce nectar divin

À Noël j'avais décidé d'offrir à ma petite sœur le nouveau livre d'Ophélie Neiman, alias Miss GlouGlou sur la blogosphère. En effet, un livre édité par L'Etudiant et ayant pour titre "Le vin pour ceux qui n'y connaissent rien" me semblait particulièrement adapté dans son cas : elle est étudiante, elle s'est récemment découvert une passion pour le viognier, mais en dehors de ça aucun vin ou presque ne trouve grâce à ses yeux (surtout pas le rouge). Et pourtant c'est une bonne vivante, qui aime cuisiner, manger et découvrir de nouvelles saveurs. Bref, à mes yeux, une amatrice potentielle à qui il suffirait de donner un petit coup de pouce. Du coup, je me suis dit que lui offrir ce livre sur le vin pourrait être un bon moyen de lui faire découvrir en douceur mon univers, sans l'abreuver de discours compliqués ou de moult dégustations visant à la "convertir" (bon, ça fait un peu secte mais je vous rassure je ne suis pas un gourou !).

Et j'ai eu raison car le bilan est positif : gros succès auprès de la principale intéressée, mais aussi de ma mère, qui lui a vite piqué. Sans compter le chien qui a pensé que lui aussi avait le droit d'apprendre, comme en témoigne la photo !

Mais trêve de plaisanteries, revenons-en au livre.
Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que moi aussi j'en ai profité pour le lire et j'ai beaucoup aimé.

Pourquoi j'ai aimé le livre de Miss GlouGlou ?

D'abord parce que j'ai bien rigolé en le lisant ! En effet, ce livre est sur le même ton que les articles habituellement publiés par Miss GlouGlou, donc si comme moi vous aimez le style de son blog, vous aimerez forcément son livre (si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas à aller faire un tour ici).

Ensuite parce que même si on rigole, on apprend aussi plein de choses. Selon ma sœur et ma mère, toutes deux novices, c'est très didactique et bien expliqué, sans pour autant donner l'impression au lecteur d'être un cas désespéré, incapable de comprendre toutes les subtilités du vin.

Pour ma part, j'ajouterais que si ce livre est avant tout destiné à un public néophyte, il reste très plaisant à lire pour ceux qui s'y connaissent un peu plus.
Alors bien sûr les grincheux y trouveront sûrement des choses à redire et râleront sur certains raccourcis ou certaines approximations. Mais Ophélie Neiman ne cherche pas à passer pour une experte. Son but est avant tout de contribuer à rendre l'univers du vin plus accessible et selon moi cet objectif est rempli à 100%.

Qu'on s'y connaisse ou pas, on sent tout de suite que Miss GlouGlou aime le vin et surtout qu'elle aime partager. Or le partage est pour moi essentiel. Je fais partie de ceux pour qui un vin n'est jamais meilleur que quand il est bu en bonne compagnie, amis ou famille, et que le plaisir est seul maître à bord. Ophélie, grâce à son livre et son style si personnel, contribue à mon sens à donner envie au plus grand nombre de s'ouvrir à ce plaisir. En tant qu'amoureuse du vin, je ne peux donc qu'applaudir des deux mains.

Et puis, un livre qui "vous conférera la classe internationale devant un verre" ;-) pour seulement 12.90€, ça vaut le coup d'essayer, non ?


Visite domaine Boinaud - cognac De Luze - Vinocamp Cognac 2013

Chronique d'un week-end au pays des alambics (Vinocamp, la suite)

Si vous avez lu mon précédent post, vous savez déjà que j'ai récemment participé à un Vinocamp à Cognac (pour les retardataires et les nouveaux venus, le lien du post est ici). Je vous y ai surtout parlé des sessions de travail participatives du samedi au BNIC, mais au Vinocamp on aime aussi aller sur le terrain !

1ère visite le samedi soir pour découvrir le parcours oenotouristique mis en place par la Compagnie de Guyenne, propriétaire du cognac Meukow. Un parcours au milieu des bureaux et surtout des chais qui a pour joli nom "De l'ambre à la lumière". La visite se fait dans une ambiance feutrée, avec de très beaux jeux de lumière et de la vidéo. Ici se côtoient fûts, dames Jeanne et autres bouteilles vintage et l'atmosphère recréée donne vraiment l'impression de rentrer dans les secrets de fabrication de ce cognac qui a pour emblème une panthère, symbolisant la force, l'élégance et la souplesse des cognac Meukow. Une visite féerique qui s'est terminée par une soirée magique, pendant laquelle nous avons eu droit à une démonstration façon "Cocktail" (vous savez, le film avec Tom Cruise) pour finir de nous convaincre de ranger au placard l'image vieillotte qu'on pouvait avoir du cognac (vidéo à aller voir sur le blog de Lost in Wine).

Pour comprendre encore mieux le cognac, il ne manquait plus qu'une visite de distillerie. Rendez-vous pris le dimanche au Domaine Boinaud, où Rémi Boinaud nous a chaleureusement accueillis avec son équipe pour une visite de cette propriété familiale, qui figure parmi les plus grosses de la région, et produit sa propre marque, le cognac De Luze. Un gros domaine (pas moins de 18000 barriques sont stockées sur le site!) qui maîtrise en interne l'ensemble des étapes de production, y compris la tonnellerie.

Mais puisque nous y sommes, c'est quoi justement les grandes étapes de la production d'un cognac? Ne prenez pas peur, je ne vais pas rentrer dans des explications longues et compliquées mais juste vous donner les grandes lignes.

A l'origine du cognac, il y a du vin blanc. Les 1ères étapes de production sont donc similaires à celles connues dans l'univers du vin. Tout commence dans les vignes où l'Ugni Blanc est le cépage majoritaire, puis viennent ensuite les traditionnelles vendanges, le pressurage des raisins et la vinification. Une fois la fermentation alcoolique terminée le vin blanc doit être distillé pour en faire de l'eau-de-vie. C'est là qu'interviennent les fameux alambics charentais qui vont permettre une distillation en deux "chauffes". Une fois la double distillation terminée, les eaux-de-vie obtenues sont transférées dans des fûts de chêne pour reposer et vieillir. Vient ensuite l'étape essentielle de l'assemblage, avant la mise en bouteille. Eaux-de-vie d'âges et de crus différents sont assemblées pour arriver à l'équilibre et à l'harmonie recherchés par le maître de chai. Au Domaine Boinaud, certaines eaux-de-vie ont précieusement été conservées pour être transmises de génération en génération, et Rémi Boinaud compte bien maintenir cette belle tradition.

Voilà, vous savez comment on fait du cognac !
Bien sûr, si vous souhaitez plus de détails, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site www.cognac.fr.

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai adoré ce voyage en pays cognaçais et il n'est pas dit que je n'y retourne pas prochainement !
D'autant plus qu'au pays des alambics, on trouve aussi du vin, le fameux Pineau des Charentes. Je n'en avais pour ma part jamais goûté mais grâce à un autre jeune producteur de cognac charentais, Thomas Quintard (Cognac du Frolet), j'ai fait de belles découvertes. Son vieux Pineau des Charentes blanc est excellent mais j'avoue avoir complètement craqué pour son vieux Pineau des Charentes rosé, avec ses notes de pruneau et de fruits confiturés. Une merveille qui, je pense, ferait des étincelles avec un fondant au chocolat.

Mais je m'éloigne du sujet. Revenons au cognac pour finir avec un clin d'œil au grand-père de Rémi Boinaud, dont je vous invite à retenir la devise :

"Le cognac n'est pas un poison.
C'est un élixir au contraire.
Buvez-en avec raison.
Et vous deviendrez centenaire."

Visite Cognac Meukow - Vinocamp Cognac 2013
La visite "De l'ambre à la lumière" dans la maison Cognac Meukow


Le Vinocamp Cognac 2013 en images

Au coeur du Vinocamp Cognac : quand double distillation rime avec passion et cerveaux en ébullition

Ce week-end, j'ai participé à un Vinocamp à Cognac. Après celui du Vinitech à Bordeaux, c'était le 2ème Vinocamp auquel je participais physiquement (j'avais suivi celui en Savoie à distance grâce à Twitter), mais le 1er en mode week-end complet.

Vous êtes peut-être en train de vous dire "Vinocamp, Vinocamp, mais c'est quoi au juste un Vinocamp?!". Pour faire simple, le Vinocamp, organisé par Anne-Victoire Monrozier (aka Miss Vicky Wine) et Grégoire Japiot, avec le concours d'une interprofession (ici le BNIC), regroupe des acteurs du vin et d'Internet, tous animés par une même passion, le vin (et par extension les spiritueux dans le cas présent), et mués par la même soif de découvrir et la même volonté de partager leurs expériences pour aider le monde du vin à mieux communiquer. Si on devait résumer le Vinocamp en 3 hashtags (vous savez, ces trucs bizarres qu'on utilise sur Twitter), personnellement j'opterais pour #passion #échange #rencontres.

10 ateliers ont rythmé la journée, autour de thèmes choisis par les participants (thèmes dont vous trouverez la liste ci-dessous), et avec pour mot d'ordre "tout le monde acteur".

Thèmes ateliers Vinocamp Cognac 2013

Face à tous ces thèmes fort intéressants, mon 1er dilemme a consisté à n'en choisir que 3 (c'est dans ces moments-là qu'on aimerait avoir le don d'ubiquité!) et finalement mon choix s'est porté sur ceux-ci : "Interprofession 2.0 Quelle communication pour quels modes de consommation?", "Parrainage et fidélisation dans l'e-business du vin" et un dernier qui s'est rajouté en cours de journée sur la Loi Évin.

Le 1er atelier en particulier a été très riche et a mis en lumière la problématique d'image du cognac en France. Si à l'étranger, et notamment aux USA, ce dernier est vu comme une boisson tendance, plébiscitée par les rappeurs, et consommée dans les lieux branchés sous forme de cocktails et long drinks, en France il est plutôt associé à l'idée du digestif un peu "trop" fort et à l'image d'un grand-père sirotant son verre au coin du feu (c'est d'ailleurs plus ou moins l'image que j'en avais, à ceci près que j'aurais rajouté un cigare à la scène). Pas facile avec une telle image de séduire un public large, notamment avec les contraintes imposées par la loi Evin. Et pourtant, le cognac a tout pour plaire. À qui se donne la peine de le découvrir et de l'apprécier à sa juste valeur, il dévoile une impressionnante palette d'arômes et de nuances. Il sait aussi être versatile. Si sa force vous fait peur, goûtez par exemple un VSOP sous forme de cocktail (un cognac summit par exemple), et vous découvrirez qu'il est loin de cette image d'alcool qui vous brûle les papilles.

L'après-midi s'est terminé par un live tasting de cognac lui aussi très instructif. Car pour profiter pleinement des arômes d'un cognac quand on est néophyte, il faut par exemple commencer par perdre l'habitude de mettre le verre juste sous son nez, comme on le ferait avec un verre de vin, sous peine de ne plus sentir grandchose pendant quelque temps. Ce fut pour moi l'occasion de me découvrir une nouvelle passion pour le XO et de succomber aux subtilités de l'accord cognac/chocolat.

Voilà pour le résumé du samedi dans les locaux du BNIC.
Rendez-vous dans le prochain post pour un peu plus de détails sur l'aspect production.


Affiche du SISQA 2012 à Toulouse

Viens au SISQA et aux vins du Sud-Ouest tu succomberas

Voici la devise qu'on pourrait associer au Salon de la Qualité Alimentaire (le fameux SISQA) qui a eu lieu à Toulouse en décembre dernier.

Outre mon envie de me faire plaisir (un salon qui réunit en un seul et même endroit des vins et les meilleurs produits du terroir du Sud-Ouest, que demander de plus ?!), je voulais continuer à approfondir ma connaissance des différentes appellations du Sud-Ouest, notamment celles un peu plus éloignées de Toulouse.
Petite précision qui a son importance : quand je parle ici des vins du Sud-Ouest, je n'inclus pas les vins de Bordeaux car la région bordelaise est pour moi une région viticole à part.

Mais revenons-en au SISQA.
Et d'abord à une initiative que je voudrais saluer : l'œnothèque des vins et spiritueux mise en place par l'Interprofession des Vins du Sud-Ouest.

Oenotheque des vins du sud ouest - SISQA 2012
Œnothèque des vins du Sud Ouest au SISQA 2012

Le principe : pour 6€, on vous remettait un verre et 3 coupons vous donnant droit à la dégustation de 3 vins, servis par les élèves du Lycée des Métiers de l'Hôtellerie et du Tourisme d'Occitanie (section sommellerie), ainsi qu'un petit carnet de présentation des différentes AOP et IGP du Sud-Ouest, avec la liste des producteurs présents sur le salon.
Une initiative que je trouve personnellement très intéressante pour permettre aux visiteurs du salon, qui ne sont pas forcément des œnophiles ou des amateurs éclairés de vins du Sud-Ouest, de se familiariser avec ces vins avant d'aller ensuite rencontrer les producteurs de ceux qu'ils ont aimés afin d'en savoir plus. Faire des amateurs locaux les 1ers ambassadeurs de ces vins me semble en effet essentiel pour que Toulouse devienne vraiment la "capitale des vins du Sud-Ouest". D'autant plus qu'après presque 2 ans dans la ville rose, je trouve qu'on n'y parle pas assez de vin. Un exemple flagrant : faites un tour à l'Office du tourisme et vous verrez qu'il n'y a absolument aucune documentation ou mention sur les richesses viticoles de la région toulousaine alors qu'il y a tout de même 2 vignobles, Fronton et Gaillac, à moins d'1h de Toulouse ! Mais bon, restons sur le point positif qu'une initiative telle que l'œnothèque du SISQA va dans le bon sens. Seule suggestion que je ferais aux organisateurs : proposer une 2ème formule pour ceux qui veulent déguster plus que boire (et donc qui crachent), avec des verres moins remplis (4-6cl) mais la possibilité, pour le même prix, de découvrir par exemple 6 vins au lieu de 3.

Je ne vais pas vous détailler ici l'ensemble des vins que j'ai dégustés lors du salon, mais plutôt vous parler en particulier d'une appellation, Saint Mont, que j'ai eu plaisir à découvrir grâce aux producteurs de Plaimont (la principale coopérative). Cette appellation de 1 200 ha se situe sur le département du Gers. Le vignoble, situé sur les coteaux du Piémont Pyrénéen, bénéficie d'un terroir unique, composé de 3 types de sols (sables fauves, argiles bigarrées et galets maucors), et d'un climat à influence océanique qui favorise une maturation lente des raisins. Il produit des vins rouges, blancs et rosés. Si on y trouve des cépages connus du bordelais (cabernet sauvignon et cabernet franc), les cépages rouges font surtout la part belle aux cépages autochtones : le célèbre tannat, cépage majeur du Sud-Ouest, qui doit obligatoirement représenter 60% minimum de l'assemblage, mais aussi le pinenc, typique de l'appellation, qui doit entrer dans l'assemblage à hauteur de 20% minimum. Pour les blancs, là aussi les cépages locaux sont à l'honneur avec l'arrufiac, le petit courbu, le petit et le gros manseng. Pour info, cette appellation possède également un conservatoire ampélographique (un nom un peu compliqué qui désigne l'étude de la vigne et des cépages) et on y trouve des pieds de vignes de plus de 150 ans ayant résisté au phylloxéra (le phylloxéra c'est le puceron à l'origine du ravage des vignes européennes entre 1860 et 1880).
Et côté dégustation, ça donne quoi? Eh bien, ce n'est pas mal du tout ! Les rouges dégustés étaient certes un peu jeunes à mon goût mais certains étaient déjà très plaisants et présentaient un beau potentiel. Parmi mes coups de coeur : le Château de Sabazan en rouge et L'Empreinte de Saint Mont en blanc, mais aussi Le Faîte, en rouge et en blanc, dont j'ai beaucoup aimé l'originalité des bouteilles "habillées comme autrefois".

Vins de Saint Mont - Plaimont Producteurs - SISQA 2012
Quelques uns des vins de Saint Mont dégustés

Vous voulez en savoir plus sur cette appellation ? Je vous invite à découvrir le site www.vins-saintmont.com et la page Facebook. Si vous souhaitez vous y rendre, sachez qu'il y a des journées portes ouvertes du 22 au 24 mars. Plus de détails sur le site www.plaimont.com.

Et parce que le SISQA ce n'est pas qu'un salon du vin, vous pourrez trouver plus d'infos sur ce salon en allant sur www.sisqa.fr.