Si vous avez lu mon précédent post, vous savez déjà que j’ai récemment participé à un Vinocamp à Cognac (pour les retardataires et les nouveaux venus, le lien du post est ici). Je vous y ai surtout parlé des sessions de travail participatives du samedi au BNIC, mais au Vinocamp on aime aussi aller sur le terrain !
1ère visite le samedi soir pour découvrir le parcours oenotouristique mis en place par la Compagnie de Guyenne, propriétaire du cognac Meukow. Un parcours au milieu des bureaux et surtout des chais qui a pour joli nom « De l’ambre à la lumière ». La visite se fait dans une ambiance feutrée, avec de très beaux jeux de lumière et de la vidéo. Ici se côtoient fûts, dames Jeanne et autres bouteilles vintage et l’atmosphère recréée donne vraiment l’impression de rentrer dans les secrets de fabrication de ce cognac qui a pour emblème une panthère, symbolisant la force, l’élégance et la souplesse des cognac Meukow. Une visite féerique qui s’est terminée par une soirée magique, pendant laquelle nous avons eu droit à une démonstration façon « Cocktail » (vous savez, le film avec Tom Cruise) pour finir de nous convaincre de ranger au placard l’image vieillotte qu’on pouvait avoir du cognac (vidéo à aller voir sur le blog de Lost in Wine).
Pour comprendre encore mieux le cognac, il ne manquait plus qu’une visite de distillerie. Rendez-vous pris le dimanche au Domaine Boinaud, où Rémi Boinaud nous a chaleureusement accueillis avec son équipe pour une visite de cette propriété familiale, qui figure parmi les plus grosses de la région, et produit sa propre marque, le cognac De Luze. Un gros domaine (pas moins de 18000 barriques sont stockées sur le site!) qui maîtrise en interne l’ensemble des étapes de production, y compris la tonnellerie.
Mais puisque nous y sommes, c’est quoi justement les grandes étapes de la production d’un cognac? Ne prenez pas peur, je ne vais pas rentrer dans des explications longues et compliquées mais juste vous donner les grandes lignes.
A l’origine du cognac, il y a du vin blanc. Les 1ères étapes de production sont donc similaires à celles connues dans l’univers du vin. Tout commence dans les vignes où l’Ugni Blanc est le cépage majoritaire, puis viennent ensuite les traditionnelles vendanges, le pressurage des raisins et la vinification. Une fois la fermentation alcoolique terminée le vin blanc doit être distillé pour en faire de l’eau-de-vie. C’est là qu’interviennent les fameux alambics charentais qui vont permettre une distillation en deux « chauffes ». Une fois la double distillation terminée, les eaux-de-vie obtenues sont transférées dans des fûts de chêne pour reposer et vieillir. Vient ensuite l’étape essentielle de l’assemblage, avant la mise en bouteille. Eaux-de-vie d’âges et de crus différents sont assemblées pour arriver à l’équilibre et à l’harmonie recherchés par le maître de chai. Au Domaine Boinaud, certaines eaux-de-vie ont précieusement été conservées pour être transmises de génération en génération, et Rémi Boinaud compte bien maintenir cette belle tradition.
Voilà, vous savez comment on fait du cognac !
Bien sûr, si vous souhaitez plus de détails, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le site www.cognac.fr.
Je ne sais pas vous, mais moi j’ai adoré ce voyage en pays cognaçais et il n’est pas dit que je n’y retourne pas prochainement !
D’autant plus qu’au pays des alambics, on trouve aussi du vin, le fameux Pineau des Charentes. Je n’en avais pour ma part jamais goûté mais grâce à un autre jeune producteur de cognac charentais, Thomas Quintard (Cognac du Frolet), j’ai fait de belles découvertes. Son vieux Pineau des Charentes blanc est excellent mais j’avoue avoir complètement craqué pour son vieux Pineau des Charentes rosé, avec ses notes de pruneau et de fruits confiturés. Une merveille qui, je pense, ferait des étincelles avec un fondant au chocolat.
Mais je m’éloigne du sujet. Revenons au cognac pour finir avec un clin d’œil au grand-père de Rémi Boinaud, dont je vous invite à retenir la devise :
« Le cognac n’est pas un poison.
C’est un élixir au contraire.
Buvez-en avec raison.
Et vous deviendrez centenaire. »
Merci pour ce bon souvenir, très jolies photos !
Merci à toi et Grégoire et au BNIC pour l’organisation tip top
[…] Chronique d’un week-end au pays des alambics (Vinocamp, la suite) | Very Wine Trip […]
Bonjour,
Pourquoi pas un #Vinocamp spécial Pineau des Charentes.
On pourra communiquer sur ce beau produit qui n’est pas un vin…mais un vin de liqueur, ou un mistelle, mélange de moût et de jeune cognac.
Point de vin là-dedans contrairement au porto qui est un vin muté par adjonction d’eau-de-vie de vin, en particulier du… cognac, dans un vin disons normal et portugais, d’où un d° alcoolique d’environ 17°.
Mais ceci est une autre histoire…
@CognacTasting
Merci pour cette explication ! La dégustation m’ayant effectivement fait penser aux vins mutés, j’avais spontanément rangé le Pineau dans la catégorie « vin »
Très chouette ! ça donne l’impression d’avoir été avec vous !
Merci, c’était un peu l’idée donc je suis contente d’avoir réussi à « t’embarquer » avec moi 😉
Le pineau, c’est emblématique dans ma famille, avec des origines charentaises, forcément… J’ai moi aussi une faiblesse pour le pineau blanc ou le rosé, même si le rouge dans un creux de melon bien mûr l’été reste certes pas très orthodoxe mais très très bon !
Je t’invite également, si tu ne connais pas, à découvrir le floc de Gascogne, qui est à l’armagnac ce que le pineau est au cognac :).
J’ai prévu de me faire un tour en pays « Armagnac » pour compléter le sujet « alambic » donc j’y goûterai volontiers à cette occasion ! En tout cas, si tu aimes le Pineau je te conseille vraiment celui de Thomas (lien dans le post)
Très heureux de vous avoir accueilli à cognac. Merci pour votre spontanéïté! Un avis de grand frais à soufflé sur Cognac avec le Vinocamp
Merci 🙂
[…] « L’après-midi s’est terminé par un live tasting de cognac lui aussi très instructif. Car pour profiter pleinement des arômes d’un cognac quand on est néophyte, il faut par exemple commencer par perdre l’habitude de mettre le verre juste sous son nez, comme on le ferait avec un verre de vin, sous peine de ne plus sentir grandchose pendant quelque temps. » Very Wine Trip […]