vdv58-superheros

#VDV58 : les vins super-héroïques...avec du Rappu inside

Aujourd'hui nous sommes le dernier vendredi du mois. Place donc aux Vendredis du Vin !
Et ce mois-ci c'est Tom du blog 1098.fr qui préside et a donc choisi le thème. Un thème qui m'a laissée plutôt perplexe au premier abord...

"Vendredi du Vin #58, les vins super-héroïques
[...] Est-ce que pour vous une bouteille est un super-héros à part entière ? Ou peut-être un vigneron ? A moins que vous ne soyez convaincu que le héros de votre enfance – fût-t’il Super Dupont – a une bouteille préférée… Bref, faites vous plaisir !"

(Intégralité de son billet à lire ici : http://www.1098.fr/vendredi-du-vin-58-les-vins-super-heroiques/)

Une bouteille ou un vigneron en super-héros ? Non, ça ne m'inspirait pas plus que ça...

J'en profite cependant pour saluer l'héroïsme de tous ces vignerons qui, sans super-pouvoirs, se battent chaque année contre les aléas climatiques qui mettent à mal leur travail, quand ils ne détruisent pas entièrement leurs vignes...Cette année encore, ils sont nombreux à avoir dû affronter les attaques incessantes de Mère Nature et tous n'ont pas pu ressortir victorieux de ce combat à armes inégales...Mes pensées sont donc avec eux, même si je n'ai pas choisi d'en faire les héros de ces Vendredis du Vin.

Pas de vin ou de vigneron super-héroïque donc, mais un vin que j'aime associé à un super-héros, ça devait pouvoir se trouver pour une troisième participation aux VdV.

Un super-héros avec du caractère

Côté super-héros, je n'ai jamais été une grande fan de comics mais comme certainement beaucoup d'entre vous, j'avais quand même en tête plusieurs super-héros, ne serait-ce que parce qu'ils ont souvent été mis en lumière au cinéma. Il me suffisait donc de procéder par élimination parmi les noms qui me venaient à l'esprit.

1ère évidence : j'avais envie d'opter pour un super-héros plutôt que pour une super-héroïne. Exit donc les Tornade, Catwoman, Wonder Woman et consorts.

Exit ensuite les Superman, Spider-Man, Batman, Captain America, etc...car les hommes en collants et tenue moulante ne m'ont jamais fait fantasmer.

J'ai aussi laissé de côté Hulk et la Chose, un peu trop bruts de décoffrage à mon goût.

Si j'ai hésité un temps entre Iron Man (un peu trop mégalo) et Thor (un peu trop "dieu") c'est en rebalayant les différentes adaptations cinématographiques récentes mettant en scène des super-héros que j'ai soudain eu un flash et jeté mon dévolu sur Wolverine !
La faute en partie à Hugh Jackman mais aussi au fait que c'est un personnage au caractère complexe, auréolé d'un certain mystère.

Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine

Me restait donc à trouver le vin que j'allais associer à Wolverine. Et là, la partie n'était pas gagnée !

J'aurais pu partir sur un vin au côté animal. Mais cette association me semblait un peu brin simpliste. Sans compter que le côté animal est loin d'être ce que j'aime le plus dans un vin.

J'ai donc préféré me concentrer sur les traits de caractère que j'associais à ce super-héros.

Solitaire, sauvage, fier...
De la force à l'état brut et un caractère bien trempé...
Mais aussi un personnage complexe, énigmatique, mystérieux, inextricablement lié à son passé...
Une certaine sensualité...

Ça y est, j'avais mon vin !

Ces VdV super-héroïques seront donc l'occasion de mettre un coup de projecteur sur un vin qui a de la gueule, un peu méconnu, mais qui, je vous l'assure, vaut vraiment le détour : le RAPPU.

Le Rappu, un vin corse mystérieux et inoubliable

OK, mais c'est quoi au juste le Rappu?
Petite leçon de prononciation pour commencer. "Rappu" se prononce "Rappou", et veut dire "râpeux".
Dit comme ça, ça ne fait pas rêver je vous l'accorde mais laissez-moi vous en dire plus.

Le Rappu donc est un produit traditionnel de Haute-Corse, et plus particulièrement du Cap Corse.
Un vin authentique qui ne répond cependant à aucune règle car il ne rentre dans aucune appellation. Si la production de ce vin reste confidentielle et s'ils sont peu de vignerons à continuer à en faire, il y a presque autant de procédés d'élaboration que de producteurs. Les cépages utilisés varient, certains le mutent à l'alcool, d'autres non...

Bref, vous l'aurez compris, il est difficile de parler du Rappu "en général", c'est pourquoi j'ai décidé de mettre en lumière le Rappu du Clos Nicrosi à l'occasion de ces Vendredis du Vin.

Le Rappu du Clos Nicrosi

Rappu-Clos-Nicrosi-Corse
Pourquoi ce choix?

Mais tout simplement parce que c'est "une tuerie" ! Un vrai régal pour les papilles qu'il serait dommage de garder pour soi.

Ensuite, parce que j'aime beaucoup ce domaine et que j'ai enfin eu le plaisir de le visiter cet été, mais nous aurons l'occasion d'en reparler dans un prochain billet.

Pour finir, parce que ses caractéristiques vont très bien je trouve au personnage de Wolverine.
C'est en effet un vin issu d'une terre qui garde un côté sauvage, le Cap Corse.
Un vin mystérieux et complexe, qu'il est difficile de raccrocher à quelque chose quand vient le moment de la dégustation tant il est particulier.
Un vin authentique, élaboré par des vignerons soucieux de perpétuer les traditions du Cap Corse en mémoire des anciens.
Un vin de caractère, mêlant savamment puissance et douceur.

Le Rappu du Clos Nicrosi est élaboré uniquement à partir du cépage Aléatico, un cépage rouge légèrement muscaté que l'on retrouve aussi en Italie.
Sur la bouteille, il est fait mention de "Moût de raisin partiellement fermenté issu de vendange passerillée".

Passerillage de l'Aleatico au Clos Nicrosi - Corse
Passerillage de l'Aleatico au Clos Nicrosi (source photo : site internet du Clos Nicrosi)
Comment ça se passe exactement?

Tout commence dans les vignes, qui se trouvent aux pieds du village de Rogliano et tout près du village de Macinaggio, sur des sols à base de schistes et d'alluvions.

Au moment des vendanges, qui se font manuellement, les raisins non éraflés sont ramassés dans des cagettes en bois et mis à sécher au soleil dans ces mêmes vignes.
Ce procédé, qu'on appelle passerillage, dure 1 à 2 semaines et permet d'augmenter la concentration en sucre et les arômes.

Suite à ce passerillage, rafles et grains sont dans un premier temps mis en cuve ensemble, d'où le nom de "Rappu". Après un premier pressurage, les rafles sont ôtées et s'en suit une vinification rouge traditionnelle. La fermentation s'effectue naturellement et aucun mutage à l'alcool n'est effectué pour stopper cette fermentation.

Pour finir, afin d'avoir un vin équilibré, un assemblage est réalisé à partir des jus de plusieurs millésimes, sur le principe d'une mini solera.

Et maintenant, place à la dégustation !

La robe d'abord. Assez logiquement elle est sombre, plutôt rouge foncée.
Le nez ?
Une merveille qui vous emporte tout de suite ailleurs. Des pruneaux, une pointe d'épices et un petit quelque chose d'autre que je n'arrive pas à identifier...J'adore !
En bouche, c'est tout aussi complexe et riche.
Là encore on retrouve les pruneaux, les fruits cuits, mais les notes sucrées (c'est tout de même un vin doux) ne l'emportent pas sur l'ensemble. Au contraire, cette première sensation plutôt sucrée s'estompe assez vite pour laisser place à des notes plus amères. On sent les tannins, mais ils restent légers et on est très loin du vin "râpeux". Plutôt un mélange de force et de douceur, tout en finesse et en subtilité, avec une belle acidité. La finale est difficile à décrire (presque salée, ce qui est un peu déconcertant) mais moi ça m'a beaucoup plu, au point de me laisser un sourire sur les lèvres.
Bref, ce vin n'est pas un super-héros, mais il envoie du lourd !

Je vous le conseille plutôt en fin de repas, pourquoi pas avec un dessert à base de chocolat, même si à mon sens il se suffit à lui-même.

Un autre accord parfait, dixit Sébastien Luigi : le Rappu et le cigare. Voilà un accord qui devrait plaire à Wolverine qui est, je crois, un amateur ! Il a en tout cas beaucoup plu à mon cher et tendre.

Le seul défaut de ce petit bijou : sa rareté ! Le Clos Nicrosi n'en produit que 600 à 1000 bouteilles par an.
Alors si vous en trouvez chez votre caviste, n'hésitez plus !

Pour découvrir les autres participations sur le thème des vins super-héroïques, RDV sur la page Facebook de l'événement.


Saga-vin rosé de l'été

À la recherche du rosé de l'été - Prologue

Ce titre vous étonne peut-être car, si vous avez l'habitude de lire ce blog, vous savez que je ne suis pas une grande amatrice de rosé.

Avant de continuer, je tiens à préciser que contrairement à certains que j'ai pu lire sur la toile, je ne considère absolument pas que c'est "une bibine de soif sans intérêt" ou encore un "truc infâme".
A mes yeux, le rosé est un vin et demande lui aussi du travail et du savoir-faire pour obtenir un produit de qualité. Donc qu'il y en ait des bons et des moins bons, ne change rien au fait que ce produit et ceux qui le produisent méritent du respect. Le message étant passé, revenons à nos moutons...

Dans mon cas, le désamour pour les rosés me vient de mes années d'étudiante où de très mauvais rosés ont souvent arrosé des repas ou barbecue collectifs. Et quand je dis "très mauvais", je n'exagère pas, on était parfois plus proche en goût du vinaigre que du vin! A tel point que, quelques années après, tremper mes lèvres dans un verre de rosé, quel qu'il soit, suffisait à réveiller ces mauvais souvenirs et à m’écœurer automatiquement, me laissant tout simplement incapable de juger objectivement de la qualité du vin en question.

J'aurais pu rester dans cette situation si le fait de "baigner" désormais dans le monde du vin ne m'avait pas amenée à reconsidérer la question du rosé.

Au début, lors des dégustations chez les vignerons ou en salon, j'essayais de faire l'impasse sur les rosés. Mais bon, je trouvais dommage de ne pas laisser leur chance à ces vins, d'autant plus que j'avais parfois en face de moi des vignerons vraiment déçus de me voir leur offrir un "non sans façon" systématique quand ils me présentaient leur rosé.

J'ai commencé à revoir ma position suite à deux découvertes.

Le Bordeaux Clairet

Bordeaux Clairet - Château Ballan Larquette - collection personnelle Miss Vicky Wine
Le Bordeaux Clairet du Château Ballan Larquette - ici dans la version de la collection personnelle de Miss Vicky Wine dégustée lors du Vinocamp Jura

Première découverte : le Bordeaux Clairet, et notamment celui du Château Ballan-Larquette de Régis Chaigne dégusté lors d'un Vinocamp en début d'année. Un vrai gros coup de cœur!

Bien sûr, certains me rétorqueront que le Clairet n'est pas vraiment un rosé, mais plus un intermédiaire entre le rouge et le rosé. C'est vrai, mais dans l'esprit je trouve que le Clairet se rapproche des rosés dits "de gastronomie".

Pour ceux qui ignoreraient ce qu'est le Clairet, je vous invite à lire ce billet du blog des Vins de Bordeaux ou encore celui-ci du blog Roumegaire (ex Découverte Vins), qui en parlent très bien.

 

 

 

 

Les rosés de gastronomie

Rosé Le Goût - Domaine des 5 sens
la cuvée "Le goût" d'Isabel Fromont Ferrand du Domaine 5 sens

2ème découverte lors du Salon Découverte en Vallée du Rhône avec justement des rosés de gastronomie : les rosés de Tavel. J'en avais parlé dans un précédent billet en expliquant pourquoi ils m'avaient plu, donc je ne vais pas développer.

Ce salon a aussi été l'occasion de goûter un autre rosé qui m'a séduite, plutôt typé "rosé de gastronomie" : la cuvée "Le goût" d'Isabel Fromont Ferrand du Domaine 5 sens. Vous en saurez plus sur ce rosé en lisant le billet du blog Côtes-du-Rhône News.
 

 

 

 

Et si je redécouvrais le rosé?

Ces 2 découvertes ont suffi à me démontrer qu'à défaut d'être une fan inconditionnelle de TOUS les rosés, j'étais au moins sensible aux attraits des rosés plus vineux et plus complexes. C'était assez pour me convaincre de ne pas rester sur mes a priori négatifs et pour me décider à désormais laisser leur chance aux rosés que l'on me présentait en faisant l'effort de les goûter, même ceux plutôt pâlots au premier abord. Et j'ai eu quelques bonnes surprises.

C'est pourquoi, pleine de bonne volonté, j'ai décidé début juillet de profiter de la saison estivale pour essayer d'en goûter un maximum afin d'élire "mon rosé de l'été".

Dans le 1er chapitre de cette saga "A la recherche du rosé de l'été", je vous emmènerai dans un petit coin de paradis...Mais ça sera dans le prochain billet alors stay tuned! ;-)

Source photo : Pinterest


Vinocamp Jura 2013

Retour sur le Vinocamp Jura

Le dernier week-end de juin le Jura accueillait une nouvelle édition du Vinocamp. Autant vous dire que dès que j'ai eu vent de cette destination, mon week-end était réservé. Je ne pouvais en effet pas manquer cette occasion rêvée d'approfondir ma connaissance du vignoble jurassien tout en assouvissant mon penchant non dissimulé pour le vin jaune et le comté. Mais rentrons dans le vif du sujet avec un retour éclair sur ce week-end vin 2.0 haut en couleurs...


Début des festivités le samedi à 9h à Arbois, et plus précisément au Château Pécauld, qui abrite le Musée de la Vigne et du Vin mais aussi le Comité Interprofessionnel des Vins du Jura (CIVJ).

Malgré le temps froid et pluvieux, l'accueil chaleureux de nos hôtes et la bonne humeur des participants ont tôt fait de réchauffer l'atmosphère.

La journée a débuté par une brève présentation des vins du Jura par le président du CIVJ, Jean-Charles Tissot, et son directeur, Baudoin de Chassey, suivie d'une intervention du maire d'Arbois, Bernard Amiens.

L'occasion de rappeler que le Jura figure parmi les premières régions françaises à avoir obtenu l'AOC. Aujourd'hui les vins du Jura, c'est 6 AOC dont 4 appellations géographiques (Arbois, Château-Chalon, Côtes du Jura, L'Etoile) et 2 appellations produits (Macvin du Jura et Crémant du Jura). C'est aussi un vignoble de 1850 ha qui fait la part belle aux cépages autchtones que sont le Poulsard, le Trousseau et le Savagnin, même si on y trouve aussi du Pinot Noir et du Chardonnay.

Le maire d'Arbois a évoqué quant à lui le passé historique de sa ville et n'a pas manqué de nous rappeler que si Arbois, capitale des vins du Jura, était indissociable de la tradition viticole, elle devait aussi sa renommée à l'un de ses célèbres habitants : Louis Pasteur. Celui à qui l'on doit la découverte de la pasteurisation est aussi le père de l’œnologie moderne grâce à ses travaux sur la fermentation.

Les présentations terminées, voici venue l'heure de définir les thèmes des ateliers de la journée. Comme toujours, les sujets intéressants ne manquaient pas et la difficulté consistait à faire son choix.

Les ateliers

Themes-ateliers-Oenotourisme-Vinocamp Jura 2013

Le mien se porta sur le thème Interpro 2.0 pour le 1er atelier de la matinée. Parmi les sujets de discussion abordés : la stratégie des vins du Jura qui se sont mis à l'heure du vin 2.0 en créant un blog et une page Facebook (adresses à retrouver à la fin de ce billet), les complémentarités des différents réseaux sociaux pour toucher des publics différents, mais aussi le type de contenus à diffuser et les problèmes rencontrés pour faire remonter les infos, avec à l'appui le retour d'expérience de représentants d'autres interprofessions.

La première session de l'après-midi me permit quant à elle d'aborder le thème de la vidéo dans l'univers du vin. L'occasion de râler encore et toujours sur cette foutue loi Évin et de réinsister sur la nécessité de signer la pétition Touche Pas A Mon Vigneron. Mais l'occasion aussi de montrer qu'il est possible de faire des choses intéressantes à travers les exemples de l'émission Millésime diffusée sur France3 Bourgogne, de la vidéo du Château La Levrette ou encore de la web série Awinelife. La conclusion de l'atelier : il y a de la place pour plus de créativité dans l'univers du vin, même avec les contraintes imposées par la loi Évin, donc il ne faut pas hésiter à utiliser la vidéo. Sans compter qu'une vidéo est 53 fois mieux référencée qu'un site internet sur Google!

Pour la dernière session de la journée, j'ai opté pour le thème "RP/blogueurs". Un atelier qui me confirma rapidement des incompréhensions des 2 côtés. Difficile de résumer cet atelier qui a généré pas mal de discussions, donc je vous invite à suivre le fil #Vinocamp sur Twitter pour prendre connaissance des quelques tweets échangés pendant la session.

Maintenant parlons un peu de vin!

"Il n'y a pas que le vin jaune dans le Jura!"

Voici en résumé le message que l'on a tenté de nous faire passer à travers les dégustations qui ont rythmé le week-end.
Car si le vin jaune est indissociable du Jura, il ne représente que 3% de la production.

Samedi, les vignerons venus nous faire déguster leurs produits pendant la journée et/ou lors de la soirée chez Henri Maire nous ont permis de découvrir les appellations Arbois et Côtes du Jura.
Dimanche, ce sont les appellations Château-Chalon et L'Etoile qui étaient à l'honneur avec une séance de dégustation "avec vue" sur le belvédère de Château-Chalon.

Des dégustations qui m'ont permis d'appréhender la richesse et la diversité des vins du Jura.
Les crémants d'abord m'ont beaucoup plu, tant en blanc qu'en rosé.
Côté rouge, j'ai découvert avec plaisir le Trousseau et le Poulsard, avec cependant une nette préférence pour le premier qui m'a semblé avoir plus de caractère et de complexité.
Si les blancs floraux ne m'ont pas particulièrement séduite, j'ai en revanche particulièrement apprécié bon nombre des blancs tradition que j'ai eu l'occasion de goûter. Il faut dire que je suis fan des élevages sous voile et le Savagnin se prête très bien à ce type d'élevage.
Quant au vin jaune, je pensais le connaître mais j'ai été bluffée par la diversité des vins jaunes dégustés pendant le weekend et par les différences de profil gustatif entre les appellations.
Ce week-end m'a enfin permis de découvrir avec un plaisir non dissimulé 2 autres spécialités du Jura : le vin de paille, qui est un liquoreux, et le macvin, qui est une mistelle.

En résumé, de belles découvertes mais aussi et surtout de belles rencontres avec des vignerons passionnés et passionnants.
Rendez-vous sur la page Facebook de Very Wine Trip pour découvrir en images une petite sélection des vins qui m'ont le plus plu dans l'album photo du week-end.

Dernier volet de ce week-end : l'oenotourisme

Car le Jura joue à fond la carte de l'oenotourisme.
Le vignoble du Jura, qui s'étend de Salins-les-Bains au Nord à Saint-Amour au Sud, est d'ailleurs une destination reconnue par la marque "Vignobles et Découvertes".
La balade du dimanche nous a permis de découvrir de splendides paysages et quelques lieux incontournables comme la cascade et les grottes de Baume-les-Messieurs ou encore le charmant village de Château-Chalon.
En tout cas, ce court weekend aura suffi à me convaincre que ce département valait vraiment le détour et méritait d'y revenir. Que vous soyez amateurs de vin, de gastronomie ou de belles pierres, soyez certains que vous trouverez votre bonheur en visitant le Jura!

Oenotourisme-Vinocamp Jura 2013
Journée d'oenotourisme dans le Jura

Plusieurs événements rythment l'année, mais le plus célèbre d'entre eux est certainement la Percée du Vin Jaune. C'est pourquoi je vais terminer ce billet avec une vidéo revenant sur l'édition 2013 de cette manifestation.

Et pour en savoir plus sur les vins du Jura, je vous invite à vous rendre sur leur blog : http://www.blog-jura-vins.com/ et sur leur page Facebook : https://fr-fr.facebook.com/juravins

https://www.youtube.com/watch?v=YJI6AeHIgE8


VDV56-Vignes-de-mauzac-rose-chez-les-Plageoles

#VDV56 : Mauzac, Ondenc, Prunelart et Verdanel, des cépages du Sud-Ouest à ne pas oublier

Ce mois-ci le président des Vendredis du Vin, Jef Heering du blog http://magnumbalthazar.blogspot.fr/ nous a proposé un thème qui m'a tout de suite plu : "L'Arche de Noé des Cépages rares et oubliés...».

Et la première chose qui m'est venue à l'esprit c'est Gaillac...forcément!

En partie parce que les vignerons que j'ai eu l'occasion de rencontrer jusqu'à présent à Gaillac (Nicolas Lebrun, Virginie Maignien & Patrice Lescarret...) ont tous à cœur de valoriser les cépages autochtones du Gaillacois.

Mais surtout parce qu'à Gaillac oeuvrent 2 ardents défenseurs des cépages "oubliés" qui ont récemment croisé mon chemin : Robert et Bernard Plageoles.
Il y a un mois, j'ai en effet pris plaisir à écouter Robert Plageoles parler avec passion des cépages ancestraux de Gaillac lors d'un colloque sur le vin à Albi et, quelques semaines plus tard, j'ai eu la chance de passer quelques heures en compagnie de Bernard Plageoles au Domaine des Tres Cantous (je parlerai de cette visite dans mon prochain billet).

J'ai donc eu envie pour ces Vendredis du Vin de mettre en lumière quelques uns de leurs vins que j'affectionne particulièrement, à travers 4 cépages : le Mauzac, l'Ondenc, le Prunelart et le Verdanel.

Commençons par le Mauzac, ou devrais-je dire "les" Mauzac car chez les Plageoles, on en dénombre 7 parmi les 14 cépages historiques répertoriés sur le domaine familial : Mauzac rose, mais aussi jaune, vert, roux, gris, noir et cote de melon.

Mauzac Nature - Plageoles - Gaillac Le Mauzac rose, "le meilleur de tous les Mauzac" dixit Bernard Plageoles, c'est un peu la star du domaine car il est utilisé, avec le Mauzac gris, pour élaborer, selon la méthode traditionnelle gaillacoise, le fameux Mauzac Nature des Plageoles. Un vin mousseux naturel que j'aime beaucoup, tout en légèreté et en finesse.

Mauzac Vert - Plageoles - Gaillac Mauzac Roux et Vin de Voile - Plageoles - Gaillac Son pote le Mauzac vert n'est pas mal non plus. Sur la version 2011, on est sur un vin blanc sec qui mêle des arômes de pomme, de tilleul, mais aussi d'anis. C'est puissant mais ça reste équilibré et très agréable.

Le rouquin quant à lui est utilisé dans 2 cuvées qui m'ont séduite : le Mauzac Roux d'abord, un vin moelleux, aux arômes de pomme au four caramélisée (une vraie gourmandise) et le Vin de Voile. Bon, concernant le dernier cité, c'est sûr qu'il faut à la base aimer les vins oxydatifs de type Xérès ou Vin Jaune, mais c'est mon cas, donc je n'ai pas boudé mon plaisir!

Après le Mauzac, passons à 2 cépages que les Plageoles ont fortement contribué à réhabiliter et qui font désormais partie des cépages autorisés pour l'AOC : l'Ondenc en blanc et le Prunelart en rouge.

Vin d'Autan - Plageoles - Gaillac Si l'Ondenc ne me séduit pas plus que ça quand il est vinifié en sec, je le trouve bien plus intéressant dans les moelleux et liquoreux.
Et chez Plageoles, je suis une grande fan du "Vin d'Autan" qui est à mes yeux un très grand liquoreux à découvrir absolument. Le 2008 est déjà très bon, mais m'est avis qu'il sera encore meilleur dans quelques années, si bien sûr j'arrive à patienter jusque-là, ce qui n'est pas gagné!

Prunelart - Plageoles - Gaillac Verdanel - Plageoles - Gaillac Le Prunelart ensuite. Un cépage rouge tardif qui fait souvent débat, qui divise...
Et c'est aussi le cas du Prunelart de Plageoles, qualifié de vin "martien" par Aurélia Fillon de Bu sur le web. Mais à la dégustation chez les Plageoles, le 2011 m'a plutôt plu donc je vous invite à le tester pour vous faire votre propre avis.

Le petit dernier dont je voulais vous parler est encore moins connu que les 3 autres : le Verdanel. Celui-là je n'en avais jamais entendu parler avant de mettre les pieds chez Bernard Plageoles, mais ce fut une très belle découverte.
Si le Verdanel 2012 est peu expressif au nez, il se révèle original et surprenant en bouche (mais dans le bon sens), avec une acidité maîtrisée.

Voilà, on arrive à la fin de ce billet spécial Vendredis du Vin. N'hésitez pas à aller sur la page Facebook des Vendredis du Vin pour lire les autres contributions.

Mais avant de vous quitter, une dernière suggestion...
Si vous voulez poursuivre la découverte des cépages gaillacois précédemment cités, je vous invite aussi, si vous en avez l'occasion, à goûter leur interprétation sous forme d' eaux-de-vie chez Laurent Cazottes. Ses "Gouttes" de Mauzac Rose et de Prunelart passerillé sont à tomber!

Liqueurs artisanales de Laurent Cazottes - Gaillac


Rencontres du Livre et du Vin - Balma 2013

Les Rencontres du Livre et du Vin

Il y a quelques semaines, je me suis rendue aux Rencontres du Livre et du Vin à Balma, tout près de Toulouse, en compagnie de Chantal, la gourmande chronique du blog Enflammée.

Un salon qui se propose d'allier 2 de mes plaisirs ne pouvait que susciter ma curiosité.

Je passe les quelques déconvenues (découvrir qu'il n'y a pas ou presque de vignerons à notre arrivée le vendredi après-midi car ces derniers n'arriveront que vers 16-17h...), ainsi que la table ronde "Voyages culinaires et viticoles" (qui n'était pas vraiment une discussion mais plutôt une succession d'auto-promo des différents auteurs), pour aborder la partie "Livre" de ces rencontres.

Naïvement, au vu du nom donné à ces rencontres, je m'attendais à ne trouver à ce salon que des livres en rapport de près ou de loin avec l'univers du vin. Eh bien, j'étais dans l'erreur. Les livres présentés traitaient en fait de sujets divers et variés, mais j'avoue m'être tout de même orientée plutôt vers ceux en lien avec mon sujet, et notamment vers une petite table à l'entrée "dédiée" au vin.
Je fus étonnée de ne pas y trouver le livre d'Ophélie Neiman, aka Miss GlouGlou, dont je vous ai déjà parlé sur ce blog, ou encore celui d'Emmanuel Delmas (dont je vous parlerai bientôt), mais ravie de constater la présence des "Ignorants" d'Etienne Davodeau.
En cherchant un peu, j'ai réussi à trouver mon bonheur et je suis repartie chez moi avec 3 livres : une BD, un livre au look "ancien" et un livre de recettes.
Le weekend dernier, la pluie m'a donné une excuse pour me plonger dans la lecture de ces 3 ouvrages...

Une BD un peu trop "romanesque"

La BD : "Châteaux Bordeaux" 1-Le Domaine, par Corbeyran et Espé, aux éditions Glénat.

Je sais que mes amis bordelais vont probablement me tomber dessus après avoir lu ceci, mais sincèrement, je n'ai pas été emballée par cette BD. Le fait est qu'à la base, comme je l'ai déjà mentionné ici, je ne suis pas une grande amatrice de BD. Ceci étant dit, j'avais tout de même été séduite par "Les Ignorants". Mais là, avec "Châteaux Bordeaux", je suis restée sur ma faim.
Pour commencer, je n'ai pas accroché plus que ça avec le dessin. Mais comme on dit, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
L'histoire quant à elle ne m'a pas non plus vraiment emportée. "La jeune femme au coeur pur qui se bat contre tous, y compris sa famille, pour sauver le domaine de son père" (ok, je simplifie un peu, mais c'est l'idée), c'est un peu trop "romanesque", voire "gnan gnan" à mon goût.

Du côté du positif, ce livre m'a tout de même semblé assez pédagogique pour des personnes ne connaissant rien ou presque au vin en général et aux vins de Bordeaux en particulier. Les termes un peu techniques sont expliqués relativement simplement et parviennent à s'insérer dans l'histoire sans trop gêner la lecture.
Bref, un bilan assez mitigé. Mais je me dis qu'il faut peut-être que je lise les 2 autres volumes parus pour me faire une meilleure idée. Si certains parmi vous ont lu cette BD et éventuellement les 2 autres volumes, vos avis ou commentaires sont les bienvenus.

Un livre qui montre une autre facette du vignoble bordelais

Le livre : "Mémoires d'un vignoble", par Catherine Rey et Jean-Luc Chapin, aux éditions La part des Anges.

Ce qui m'a attirée au premier coup d'oeil sur ce livre, c'est bien sûr son titre mais aussi son aspect "livre ancien".
Cet ouvrage évoque l'histoire d'un domaine bordelais, Sociando-Mallet, et de son propriétaire, Jean Gautreau. Les textes, plutôt bien écrits, même s'il manque parfois quelques transitions, alternent avec des images en noir et blanc, prises principalement dans les vignes.
Ce vignoble et son propriétaire sont assez loin des clichés qu'on peut parfois avoir de Bordeaux, avec ces châteaux ostentatoires et ces domaines gérés par des multinationales. Ici, on a affaire à un homme amoureux de sa vigne et de sa terre. Et c'est ça qui m'a beaucoup plu dans ces "Mémoires d'un vignoble", au point de me donner envie de découvrir ce domaine lors d'une prochaine visite dans le Médoc, afin de voir s'il est fidèle à la description qui en est faite dans le livre.

Un livre de recettes qui se transforme en confidences

Le livre de recettes : "Recettes de vendangeurs" par Isabelle Guichard, aux éditions Le Rouergue.

J'ai gardé le meilleur pour la fin car celui-là, je l'ai tout simplement adoré! Les recettes ont toutes l'air succulentes, bien qu'elles restent simples. Mais cantonner "Recettes de vendangeurs" à un banal livre de recettes ne serait pas lui rendre honneur. C'est bien plus qu'un livre de recettes!

A mes yeux, c'est un peu une sorte de journal intime, rempli d'anecdotes et écrit presque sur le ton de la confidence, qui relate la vie du domaine de la Guicharde et les différents moments forts qui rythment une année d'une vendange à une autre. Les textes sont simples et sans prétention, mais vous donnent l'impression de discuter avec Isabelle (l'auteur). Au fil des pages, j'ai vraiment eu l'impression de vivre les choses à ses côtés, de me retrouver à boire un café dans la cuisine avec Michèle, de vivre sa frustration lors de son premier jour seule dans la cave, de ressentir son appréhension mêlée d'impatience lors de la réalisation de sa première cuvée "Petites mains". J'ai aussi souvent souri.

Bref, j'ai vraiment passé un très bon moment en feuilletant les pages de ce livre.

Et le vin dans tout ça?

Gamme vins domaine de La Guicharde

Transition toute trouvée pour revenir au salon de Balma et aborder rapidement la partie "VIN" de ces rencontres, puisque j'ai eu plaisir à y retrouver Isabelle Guichard (rencontrée lors du Vinocamp Rhône) et son mari Arnaud pour déguster les vins du fameux domaine de la Guicharde, domaine en biodynamie, situé dans le Massif d'Uchaux. Je vous reparlerai de ces vins car je prévois une petite visite du domaine dans les mois à venir.

Comme indiqué plus haut, les autres vignerons n'étaient pas encore arrivés à l'heure où nous avons dû partir donc en dehors des vins du domaine de la Guicharde, j'ai juste eu le temps de découvrir un domaine de Cahors, Lo Domeni, dont j'ai ramené 2 bouteilles à la maison pour une future dégustation.

Vins domaine Lo Domeni

Au final, vous l'aurez compris, à Balma j'ai rencontré plus de livres que de vins, mais promis, l'année prochaine, je me rattraperai!