Accords mets & vins #2 : Rosés du Pays d'Oc et plats d'été
Bien que les prévisions météo de la semaine puissent nous faire douter, l'été est bien arrivé et en été, je ne sais pas vous, mais moi j'ai envie de fraîcheur dans mon assiette, mais aussi dans mon verre. Il semblerait que l'Interprofession des vins des Pays d'Oc IGP ait deviné mes envies puisque j'ai reçu il y a quelques semaines 2 rosés du Pays d'Oc à découvrir.
Sur les 2 bouteilles reçues, j'en connaissais déjà une, le rosé Villa Blanche de Calmel & Joseph, pour avoir dégusté ce vin lors de mon périple à Carcassonne. J'avais donc déjà une idée assez précise du goût que pouvait avoir ce rosé, et j'ai voulu tenter de lui trouver un accord estival pour ces accords mets et vins #2.
Du coup, je me suis dit que j'allais faire pareil avec la seconde bouteille, le rosé Chat Pitre du Clos de l'Amandaie. Voici le résultat de mes expérimentations d'accords vins et "mets d'été" avec ces rosés du Pays d'Oc ;)
Rosé Villa Blanche - Calmel & Joseph
Comme j'en faisais mention plus haut, j'avais déjà goûté ce vin lors des quelques jours passés à Carcassonne.
Moi qui ne suis pas une grande adepte des rosés très pâles, j'avais été agréablement surprise par ce rosé élaboré par Calmel & Joseph (dont je vous ai déjà parlé ici) à partir d'un cépage bien connu dans le Languedoc Roussillon, le grenache gris.
En voyant la couleur quasi translucide, je m'attendais en effet à un vin très peu aromatique, sans beaucoup de matière, alors qu'il n'en est rien.
On est loin de l'explosion de fruits, mais la finesse et la subtilité des arômes vous embarquent tout autant. On oscille entre les fleurs et les fruits rouges, avec quelques notes un peu herbacées. L'ensemble est très frais en bouche, avec une acidité maîtrisée et une jolie longueur.
Côté accord, j'ai eu envie de l'associer à des brochettes de melon et chèvre frais.
On pense souvent à des vins sucrés avec le melon, mais pour moi ce type d'accords fonctionne si on compte déguster le melon au dessert. Là c'était en entrée, donc j'avais plutôt envie de fraîcheur.
J'aurais pu partir sur un blanc, pourquoi pas à base de viognier ou de muscat, mais j'avais envie d'un vin qui accompagne sans être trop présent, afin d'apprécier pleinement le goût de mon melon. Or avec des cépages comme le viognier ou le muscat, on aurait eu des vins bien trop aromatiques.
Comme ce rosé de Calmel & Joseph a, au contraire, une trame aromatique assez légère et subtile, je me suis dit que ça pourrait bien fonctionner, autant avec le melon qu'avec le chèvre.
Verdict du panel de dégustateurs : ça fonctionne bien !
Le vin a joué sa partition en finesse, sans s'effacer face au melon. Le sucré du melon bien mûr et le fondant du chèvre ont accueilli avec plaisir la fraîcheur et la très légère sucrosité du rosé.
Bref, ce n'était pas gagné d'avance, mais mon intuition n'était finalement pas si mauvaise que ça.
A 8€ la bouteille, ça vaut le coup car c'est un vin qui a suffisamment de "présence" pour continuer à table sur des mets un peu plus élaborés.
Rosé Chat Pitre - Clos de l'Amandaie
Je ne connaissais pas du tout ce vin, ni le Clos de l'Amandaie, mais j'ai trouvé l'étiquette rigolote.
Je me suis donc renseignée un peu sur le domaine.
Le Clos de l'Amandaie est donc situé à Aumelas, à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Montpellier, et existe depuis 5 générations. Aujourd'hui, ce sont Stéphanie & Philippe Peytavy qui sont à la tête de l'exploitation.
Concernant leur philosophie de travail à la vigne, ils ne revendiquent pas d'agrément biologique, mais cultivent leurs vignes dans le respect de l'environnement et de la biosphère en privilégiant notamment les produits d'origine naturelle. L'apport de souffre est également limité dès les vendanges, et une fois en cave, ce sont les levures indigènes qui font leur boulot. Pigeages et extractions sont favorisés "pour révéler et préserver l'élégance du terroir".
La cuvée qui nous intéresse, le fameux Chat Pitre rosé, est un rosé de saignée, élaboré à partir de 3 cépages (Syrah 40% - Grenache 30% - Cinsault 30%), vinifiés séparément. L'élevage se fait en cuve pendant 6 mois.
En bouche, c'est un rosé très gourmand, sur les fruits rouges bien mûrs, avec une acidité qui lui apporte une belle fraîcheur.
Après l'avoir goûté, j'ai tout de suite eu envie de lui associer un plat d'été que j'affectionne particulièrement : les fameuses tomates-mozzarella ("di buffala campana" bien entendu, ai-je vraiment besoin de le préciser), avec un filet d'huile d'olive et du basilic.
Dans ce plat, l'acidité des tomates répond au crémeux de la mozzarella.
En mariant ce plat au rosé Chat Pitre, on a un vin gourmand et fruité qui se marie bien à l'acidité des tomates, et dont la fraîcheur vient contrebalancer le gras apporté par la mozzarella. De plus les petites notes de fraises qu'on peut retrouver dans le vin s'accordent à merveille avec le basilic (si vous n'avez pas encore testé l'accord fraise-basilic, vous ne savez pas ce que vous ratez !).
Là encore, l'accord a remporté un franc succès auprès du panel de dégustateurs.
Avec un prix indicatif de 6€ pour cette bouteille, vous auriez tort de vous priver de tester cet accord chez vous.
Bon, c'est pas tout ça, mais la rédaction de ce billet m'a donné faim, alors je m'en vais de ce pas tester d'autres accords.
Bonnes dégustations !
Accords mets et vins #1 : vivement l'été !
Si vous avez suivi, la semaine dernière, je me suis associée avec 2 blogs culinaires pour vous proposer de temps en temps quelques accords mets et vins sympas.
Avant de commencer, je précise que je ne suis qu'une amatrice et pas une sommelière, donc je ne prétends pas vous proposer l'accord absolu pour chaque recette, mais plutôt celui qui, selon moi, pourrait bien fonctionner.
Cette semaine, on commence les accords mets et vins #1 avec Jenna et son blog Bistro de Jenna.
Pour entamer notre collaboration, Jenna m'a proposée une recette de cake courgettes/ricotta.
Voilà une recette qui a un petit goût d'été, donc j'avais envie de partir sur un rosé, même si un blanc aurait très bien pu faire l'affaire aussi (NB: je suis beaucoup moins convaincue par l'association avec un rouge à cause de la ricotta, ou alors partez sur un vin rouge très léger sinon avec les tanins votre palais risque de ne pas apprécier).
Avec les rosés, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on en voit de toutes les couleurs.
A titre personnel, je ne suis pas ultra fan des rosés très très pâles.
Au contraire, j'aime qu'il y ait de la couleur, de la matière, qu'on ait vraiment l'impression d'avoir du vin dans son verre, et pas de l'eau aromatisée.
Je préfère donc largement les rosés un peu vineux, même si je reconnais que certains rosés pâles peuvent valoir le coup que l'on s'y attarde.
Pour qu'il y en ait pour tous les goûts, j'ai cependant décidé, pour accompagner le cake courgettes/ricotta de Jenna, de vous proposer 2 rosés, un plutôt clair et un autre bien coloré.
Le rosé "Préliminaires" du domaine Orgâmic
Pour le premier rosé, direction la Provence chère à Jenna, et plus précisément le Luberon, avec la cuvée Préliminaires du domaine Orgâmic.
Pour la petite histoire, ce domaine m'avait contactée via le blog il y a quelques mois pour me proposer de découvrir ses vins. A la lecture de l'email, j'avais d'abord été un peu perplexe (un domaine qui s'appelle Orgâmic et qui propose des cuvées comme Fruit Défendu ou Préliminaires, ça fait un peu too much), mais la curiosité l'a emporté quand j'ai vu qu'il y avait une histoire intéressante derrière ces vins.
En effet, Orgâmic a ceci de particulier qu'il s'agit d'un vignoble coopératif.
Il a vu le jour durant l'été 2012 sous l'impulsion d'une bande de copains ayant envie d'apprendre la vigne ensemble.
Animés par l’amour du Luberon, du vin et de la tradition viticole, soudés par leur amitié et portés par leur désir de vivre ensemble une belle aventure, les premiers copains-associés ont décidé de franchir le pas au début de l’été 2012. Nous avons rapidement trouvé notre terre promise : quelques hectares vouées à l’abandon depuis plusieurs années. L’appel aux bonnes volontés auprès de la famille et des amis a été entendu et tout est ensuite allé très vite : il a fallu apprivoiser nos vignes, vendanger dans la foulée, puis apprendre à élever notre première cuvée avec l’aide de notre œnologue François Busi, viticulteur et vinificateur accompli.
35 au début de l'aventure, ils sont aujourd'hui 70 associés dans cette SCEA (société coopérative d'exploitation agricole).
Pourquoi "Orgâmic" ?
Parce que "orgasmic" (bon ça, vous l'aviez compris j'imagine !) mais aussi "organic" car le domaine est engagé auprès d’Ecocert dans une démarche de conversion en Agriculture Biologique.
Bon côté marketing, comme je le disais au début, je trouve que c'est un peu too much. Mais après tout il en faut pour tous les goûts.
Côté jus, j'ai donc testé un rouge, "Fruit Défendu", et un rosé, "Préliminaires".
Le rouge ne m'a pas laissé un souvenir impérissable mais j'ai davantage accroché avec le rosé, Préliminaires donc, que j'ai trouvé pas mal dans son style, c'est-à-dire dans le style rosé léger pour l'apéro, sans prétention et facile à boire.
Si vous voulez en savoir plus sur l'histoire de ce domaine, vous trouverez l'interview d'un des associés sur Wine's Up.
Si ce vin vous intéresse, sachez qu'il est possible de commander les vins en ligne sur leur site internet.
Le rosé du Domaine de Pélissols
Pour le second, direction le Languedoc, et plus précisément la vallée de l'Orb, avec le rosé du domaine de Pélissols.
Le grand-père de Vincent Bonnal était l'ouvrier agricole du domaine, avant que les parents de Vincent rachètent le domaine en 1976.
En introduisant des cépages plus adaptés au climat bien plus frais de nos montagnes, notamment le Chardonnay venu de Bourgogne, et en vinifiant à nouveau au domaine dans de petites cuves afin de séparer chaque parcelle, ils ont montré la voie à de nombreux futurs vignerons de la vallée.
Perpétuant la tradition d’accueil et d’ouverture, ma mère fut également à l’origine des chambres d'hôtes qui vous accueillent au domaine, recevant de nombreux touristes dont beaucoup sont devenus nos amis et quelques-uns nos voisins.
Depuis 2012 j’ai pris la suite de mon frère qui après 20 ans à la tête du domaine m’a fait confiance et laissé prendre les rênes lorsque je suis rentré au pays. [...]
Travailler la vigne en accompagnant la nature au lieu de la combattre, élever un vin plutôt que de le fabriquer, telle est la vision que j'ai de mon métier.
J'avais loupé Vincent Bonnal lors de son dernier passage à Toulouse mais jeudi soir j'ai pu découvrir son rosé lors d'une soirée à la cave Au Bec Fin. Et j'ai tout simplement adoré !
Déjà, à l'oeil, il m'a plu tout de suite car comme je le disais plus haut, j'aime les rosés qui ont de la couleur et là on est servi avec un rosé qui vire grenadine.
Le nez donne envie d'y tremper les lèvres, et une fois en bouche, je n'ai pas été déçue. L'attaque est très gourmande avec des petites notes de fruits rouges puis il y a de la fraîcheur, de la matière.
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on a affaire à un rosé de gastronomie, mais sa structure lui permet tout de même de s'inviter facilement à table. A moins de 10€ la bouteille, le rapport qualité-prix est vraiment excellent !
Si vous voulez en savoir plus sur le domaine, vous pouvez lire ce billet de Guillaume du blog Découverte Vins ou vous rendre sur le site internet du domaine, sur lequel vous pourrez aussi commander en ligne (par carton de 12).
Sachez que Vincent Bonnal tient aussi un blog où il raconte la vie du domaine et s'interroge sur son métier de vigneron.
NB: pour les toulousains qui me lisent, sachez que Vincent présentera ses vins à Toulouse ce jeudi à partir de 18h, au Clos de François (métro Saint-Michel).
Et pour la recette du fameux cake courgettes/ricotta, il vous faudra attendre la semaine prochaine pour retrouver la recette complète sur le blog de Jenna (je mettrai le lien direct dès que la recette sera publiée) mais voici un petit avant-goût pour vous faire saliver.
Mise à jour du 19/06 : la recette de Jenna est disponible !
Il vous suffit de cliquer sur le lien suivant : http://bistrodejennablog.over-blog.com/2014/06/cake-aux-courgettes-et-ricotta.html
Ce weekend j’ai adopté 2 blogs via un jumelage de blogs cuisine et vin
Alors que certains étaient partis en weekend prolongé, les blogosphères food et wine étaient en ébullition.
Une raison à cela : l’idée d’un blogueur de tenter un jumelage de blogs cuisine et vin.
Ce blogueur c’est Stéphane Gigandet, qui anime entre autres, le site Mets et Vins (www.metsvins.fr).
Une idée qui avait déjà été évoquée lors d’un Vinocamp à Paris mais que Stéphane a voulu concrétiser en publiant un appel à volontaires sur son site et en créant un groupe dédié à ce jumelage de blogs cuisine et vin sur Facebook.
Gourmande comme je suis, autant vous dire que l’idée de marier des blogs cuisine et vin m’a plu de suite.
Voici les faire parts ;)
Ingrid et son blog Radis Rose
J’avais déjà évoqué ce type d’association avec Ingrid, une blogueuse food, justement suite à ce Vinocamp.
J’avais un peu laissé traîner les choses faute de temps donc notre association ne s’était pas encore concrétisée par un billet, mais là, j’avais vraiment envie que ça se fasse, donc j’ai sauté sur l’occasion pour la recontacter et lui demander si le jumelage la tentait toujours.
Je vous annonce qu’elle a dit oui et que nous avons donc scellé une première union entre mon blog et le sien, qui s’appelle Radis Rose
Voici la présentation d'Ingrid sur le groupe (et je vous encourage à aller visiter son blog pour découvrir son univers) :
Jeune blogueuse food (enfin plutôt le blog) cherche un blog vin avec qui partager complicité et plus si affinité. Heu ça c’est pour un autre site pardon…
J’ai donc un blog food http://radisrose.fr/ avec des recettes de saison et simples mais j’essaie aussi de parler des produits et parfois de visites ou de restau.
Je l’avoue, j’aime le vin mais je ne suis pas capable d’en parler.
Alors propose-moi des accords pour un plat, un Cantal ou une pâtisserie.
Parisienne, je suis ouverte aux relations longue distance et avec plusieurs blogs vin. Plus on est de fous, plus on déguste.
LoirePower, j’aime aussi le Saint Pourçain et ai un intérêt grandissant pour le naturel.
Viens me faire découvrir tes vins !
Jenna et son blog Bistro de Jenna
Mais ce n’est pas tout !
Si je suis très fidèle en amour, pour ce mariage very foodie, j’avais envie de diversité et j’ai donc approché une seconde demoiselle qui a bien voulu céder à mes avances.
Elle se nomme Jenna et anime le blog Bistro de Jenna.
Ce qui m’a tout de suite donné envie de la découvrir c’est d’une part le fait qu’elle vive en Provence (région que je connais bien puisque j’ai vécu 5 ans à Avignon) et d’autre part la bonne humeur qui se dégageait de sa présentation et de sa photo de blog. Et je n’ai pas été déçue en découvrant son blog car j’ai tout de suite accroché avec son univers, ses recettes et ses photos (moi qui adore la photo, je suis servie !). Et puis la dame aime les vins corses, donc on ne pouvait que s’entendre.
Vous trouverez ci-dessous la présentation de Jenna (là encore, n'hésitez pas à visiter son blog pour en savoir plus):
Coucou Bonjour tous le monde.
Je suis Jenna de blog Bistro de Jenna { http://bistrodejennablog.over-blog.com } je suis polonaise et je vis en Provence et je suis totalement Addict. Je suis dans la régions de bons vin - Gigondas, Vaqueras, Châteauneuf etc .... Ma cuisine est simple savoureuse mêlant ma Provence avec mes origines ....
En cette fin de weekend de l’Ascension, me voici donc unie à deux blogs cuisine animés par 2 épicuriennes.
Laissez-nous le temps de nous organiser un peu pour mettre en place ces binômes et on revient très vite vous présenter notre progéniture !
Merci encore à Stéphane Gigandet pour cette très bonne idée de jumelage de blogs cuisine et vin (ou de #WineFoodDating pour reprendre le très bon hashtag de mister Doc Adn sur twitter ;)).
Et surtout, si vous avez un blog vin ou un blog cuisine, n’hésitez pas à rejoindre le groupe !
A la découverte de La Folie d'En Marge
N.B : ce restaurant a depuis fermé ses portes, mais vous pouvez toujours retrouver le chef Franck Renimel dans son restaurant d'Aureville (coordonnées au bas de l'article).
La Folie d’En Marge, voilà un restaurant devant lequel je suis passée des dizaines de fois, en me baladant dans les petites rues du quartier St Etienne, mais dans lequel je n’avais encore jamais mangé. Et pourtant, ce petit restaurant rue Mage a toujours eu le don d’attiser ma curiosité. Sauf que voilà, les habitudes aidant, je n'y pensais jamais au moment de choisir un restaurant pour un déjeuner ou un dîner.
Je n’ai donc pas réfléchi longtemps avant de dire oui quand on m’a proposé de passer la matinée avec le chef Frank Renimel et l’équipe aux manettes de La Folie d'En Marge pour découvrir, avec d'autres blogueuses, le restaurant et les différentes activités et soirées qu'il propose, notamment le concept « Chef d’un jour ». [Petite précision, si le public était 100% féminin, ce n'était pas une volonté des organisateurs car des blogueurs avaient également invités mais n’ont malheureusement pas pu se libérer].
Pour en revenir à cette matinée, même si je ne suis pas une passionnée de cuisine, dans le sens où je ne passe pas tous mes weekends à mitonner de bons petits plats, je prends beaucoup de plaisir à cuisiner. Et dans le cadre du travail, j'ai plusieurs fois eu l'occasion de participer à des ateliers de cuisine et, à chaque fois, j'ai passé un très bon moment. Donc la proposition de La Folie d'En Marge m'a tout de suite plu. Sans compter qu' il me paraissait impensable de passer à côté de l’opportunité de rencontrer un chef étoilé et de cuisiner avec lui.
Retour sur cette matinée passionnante...
D' En Marge à La Folie d' En Marge
RDV pris un jeudi matin à 9h au restaurant, 8 rue Mage.
L'occasion de faire les présentations et d'échanger un peu, avant de démarrer le programme de la matinée, avec Frank Renimel et son épouse Isabelle, mais aussi avec l'équipe officiant à La Folie d'En Marge : le chef Frank Lopez, le sommelier Jérémy Vivas et une jeune apprentie.
Pour ceux qui l'ignorent, c'est dans ce restaurant, qui s'appelait alors En Marge, que Frank Renimel a obtenu sa première étoile en 2008. Depuis, En Marge a changé d'écrin en déménageant courant 2012 dans un ancien corps de ferme à Aureville, tout près de Castanet-Tolosan. Mais Frank et Isabelle Renimel ont souhaité gardé le restaurant d'origine en le rebaptisant La Folie d'En Marge et en lui donnant un caractère plus bistrot/brasserie avec des menus à des prix accessibles (menu La Folie à 16€ uniquement le midi, menu Le Marché à 31€).
Une journée dans la peau d'un chef
Une fois les présentations terminées, nous voici partis en direction du marché des Carmes pour acheter de quoi préparer le déjeuner. Pas de bons repas sans bons produits !
Le marché des Carmes, pas vraiment un territoire inconnu pour moi vu que j'habite à côté et que j'y fais mes courses tous les weekends. Je n'ai d'ailleurs pu m'empêcher de sourire en voyant que le chef avait les mêmes habitudes que moi : légumes chez Sylviane et Didier, pain chez Cadenet...
De retour au restaurant, les choses sérieuses commencent. Les groupes se forment pour préparer les différents plats au menu et je me retrouve dans l'atelier "pigeons". Comment vous dire...Au début, en regardant le chef, vous vous dites que ça a l'air d'un jeu d'enfant. Mais quand vient le moment de reproduire les gestes, c'est une toute autre affaire ! J'en profite pour m'excuser auprès des pauvres pigeons ayant atterri entre mes mains car, bien que morts, ils ont passé un sale quart d'heure. Heureusement, je m'en suis mieux sortie avec la préparation des coquilles St Jacques.
Comme nous étions nombreuses, nous avons ensuite laissé les chefs gérer seuls la partie cuisson pour nous consacrer au "quizz vins", une autre activité proposée depuis peu par La Folie d'En Marge.
Un restaurant qui met les vins à l’honneur
À La Folie d'En Marge, les vins ne jouent pas les seconds rôles mais sont au contraire mis à l'honneur car Jérémy Vivas a à cœur de faire découvrir le vin à la clientèle du restaurant.
D'abord en proposant 10 vins différents au verre, dont la sélection change toutes les semaines.
Mais aussi en proposant des soirées à thème : soirées autour des accords mets et vins (ou encore mets et bières comme c'était le cas le jeudi en question), soirées "quizz vins"...
Ces fameuses soirées "quizz vins" ont lieu toutes les 3 semaines (sauf en Décembre) et invitent les amateurs, éclairés ou non, à s'affronter par équipe autour d'un questionnaire et d'un exercice de dégustations à l'aveugle pour remporter un magnum. Le tout dans une ambiance bon enfant.
Nous avons eu l'occasion de nous prêter à l'exercice avec mes compagnes de jeu, pendant que les chefs finalisaient le déjeuner et j'ai trouvé le concept très sympa, même si la dégustation à l'aveugle reste un exercice compliqué, y compris pour ceux qui ont plus l'habitude de déguster.
J'ai d'autant plus apprécié ce quizz vins que j'ai trouvé Jérémy très bon pédagogue. Tout au long du quizz, que ce soit pour le questionnaire ou pour les dégustations à l'aveugle, j'ai trouvé son discours très accessible, y compris pour des néophytes. Il a réussi selon moi à expliquer parfaitement les choses, y compris les aspects techniques, sans tomber ni dans la facilité de l'ultrasimplification ni dans le travers du discours trop technique et péremptoire.
À table !
Pour finir en apothéose cette matinée, nous avons pu savourer les plats préparés par les chefs.
Tout était tout simplement délicieux, mais j'ai véritablement eu un coup de cœur pour l'entrée chaud/froid à base de potiron, châtaignes et tartare de St Jacques.
Côté vins, pas de fausses notes non plus avec un joli sauvignon qui s'accordait parfaitement à l'entrée et un rouge de Fabien Jouves qui se mariait très bien au pigeon.
Ce que je retiendrai de cette matinée ? Une super expérience, une équipe très accueillante et un chef étoilé qui sait rester accessible et dont l'humilité et la simplicité transparaissent dans ses assiettes, sans oublier un déjeuner qui aura mis mes papilles en émoi.
Bref un restaurant qui vaut définitivement le détour et dans lequel je reviendrai sans aucun doute !
Infos supplémentaires :
* Si l'expérience "chef d'un jour" vous tente, sachez qu'il faut compter 80€ pour la personne qui passe la journée avec le chef et qu'il faut s'engager à assurer au moins 10 couverts. Ce qui est assez logique vu qu'il serait dommage de préparer des plats que personne ne mange.
N'hésitez pas à vous renseigner directement auprès du restaurant pour avoir plus de détails.
* Pour être tenus informés des prochaines soirées accords ou quizz vins, le plus simple est de suivre la page Facebook du restaurant.
Restaurant La Folie d'En Marge
8 rue Mage
31000 TOULOUSE
Tel (réservations) : 05.61.25.77.01
http://www.lafoliedenmarge.com/
N.B : ce restaurant a depuis fermé ses portes, mais vous pouvez toujours retrouver le chef Franck Renimel dans son restaurant d'Aureville (coordonnées au bas de l'article).
Hôtel Restaurant En Marge - 1 étoile
1204, Route de Lacroix Falgarde
Birol
31320 AUREVILLE
Tel (réservations) : 05.61.53.07.24
http://www.restaurantenmarge.com/fr/
Fondant chocolat / marron à la mode gasconne
C'est la saison des marrons, donc en ce moment je ne boude pas mon plaisir.
Si je raffole des marrons en version salée, ces temps-ci ils m'inspirent plutôt des recettes sucrées.
Après une première recette façon tiramisù, ce weekend je suis partie sur une recette rapide, qui devrait réconcilier les marron-addicts et les choco-addicts : un fondant chocolat / crème de marrons / marrons glacés.
Des marrons glacés oui, mais à la mode gasconne !
Comme cette recette était destinée aux participants du Terroir Camp, j'ai choisi d'ajouter de l'Armagnac à ma recette pour la touche "terroir", d'où le "à la mode gasconne".
Ayant fini mon bocal de marrons glacés à l'Armagnac de la maison Delord, j'ai acheté des marrons glacés "standards" que j'ai arrosés de 2 cuillères à soupe d'Armagnac (en l'occurrence de l'Armagnac du Château de Gensac, dont je vous avais parlé précédemment).
Si je m'étais écoutée, j'aurais mis plus que 2 cuillères à soupe, mais ne connaissant pas les goûts des participants au Terroir Camp, j'ai préféré jouer la sécurité.
Dans la recette telle que décrite ci-dessous, on ne sent donc que très légèrement l'Armagnac dans la préparation.
Si vous souhaitez un goût plus prononcé, vous pouvez rajouter de l'Armagnac soit sur les marrons glacés émiettés, soit directement dans la préparation, mais n'ayez pas la main trop lourde non plus, sinon vous risqueriez de masquer le goût des autres ingrédients.
Les ingrédients
Pour un fondant chocolat / marron de la taille d'un cake, il vous faut, dans leur ordre d'utilisation:
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- 6 marrons glacés
- 2 cuillères à soupe d'Armagnac
- 75g de chocolat noir (type chocolat à cuire)
- 75g de beurre
- 500g de crème de marrons
- 3 œufs
- 3 cuillères à soupe de farine
La recette pas à pas
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Étape 1 : préchauffez votre four à 160°C.
Étape 2 : émiettez grossièrement les marrons glacés dans un bol et versez dessus les 2 cuillères à soupe d'Armagnac, avant de mélanger pour que les marrons s'en imprègnent bien. Réservez.
Étape 3 : faites fondre le chocolat et le beurre au bain-marie ou au micro-ondes (coupez-les en morceaux pour que ça fonde plus facilement). Mélangez pour obtenir un mélange homogène.
Étape 4 : ajoutez la crème de marrons et mélangez de nouveau pour que l'ensemble reste lisse.
Étape 5 : cassez le premier œuf, battez-le en omelette et incorporez-le à la préparation en mélangeant. Répétez l'opération avec les 2 autres œufs.
Étape 6 : incorporez une à une les 3 cuillères à soupe de farine, en mélangeant entre chaque cuillère.
Étape 7 : ajoutez les brisures de marrons glacés et mélangez délicatement pour ne pas trop "casser" les morceaux.
Étape 8 : versez la préparation dans un moule à cake, idéalement en silicone, pour pouvoir le démouler plus facilement. Si vous n'avez pas de moule en silicone, mettez du papier sulfurisé pour éviter que ça n'accroche lors du démoulage.
Étape 9 : faites cuire 40 minutes.
Étape 10 : laissez refroidir et dégustez.
N'ayant pas emmené ma mignonnette d'Armagnac du Château de Gensac au Terroir Camp, j'ai dégusté ce gâteau avec un verre de Bas Armagnac du Château de Laubade. Belle découverte, qui en plus se mariait à merveille avec mon fondant chocolat / marron !
À propos de découverte, j'ai aussi eu l'occasion de goûter ce weekend une spécialité gasconne : les flocquins.
Dans l'esprit, ça ressemble un peu aux calissons aixois, mais c'est fait avec des pruneaux et de l'armagnac.
Très sympa en fin de repas, pour accompagner un café !