Il était une fois David du blog Abistodenas.
David aimait le vin, les plaisirs de la table…et les contes. Aussi, lorsque David se vit couronné roi temporaire du royaume des Vendredis du Vin, il se dit qu’il aimerait bien que les habitants de son nouveau royaume lui racontent de belles histoires. Ni une, ni deux, il prit sa plus belle plume et rédigea sa demande…
C’est pourquoi chers amis de la dive bouteille, je vous propose de vous assoir autour du feu, il y aura peut-être une guitare, Hugues Aufray nous donnera une petite tape sur l’épaule pour lancer les hostilités et surtout quelques canons trôneront à nos côtés pour illustrer ce retour en enfance fait de contes, fables et histoires de tire-bouchons. Car vous l’aurez compris, à l’occasion de cette 61ème édition des Vendredis du Vin, il vous faudra trinquer avec les Trois Petits Cochons, ou festoyer à la table du Loup, si vous n’avez pas déjà succombé aux caprices de la Princesse au Petit Pois.
Alors que décembre s’apprête à pointer le bout de son nez, voilà un bien joli thème que celui des contes.
Pour ne rien vous cacher, j’ai toujours adoré les contes.
J’aime les contes de fées, les histoires qui finissent bien mais aussi celles qui font peur, tous ces récits qui vous emmènent ailleurs.
Il m’arrivait encore, il y a peu, d’écouter dans ma voiture le soir en rentrant les histoires racontées par Elodie Fondacci dans « Des Histoires en Musique » sur Radio Classique, alors que ce programme était plutôt destiné aux enfants.
J’aime qu’on me raconte des histoires, et pour moi, le vin est un merveilleux conteur.
Si vous prenez le temps de l’écouter, il vous chuchotera à l’oreille son histoire, celle de sa terre, celle de l’homme ou de la femme qui l’aura façonné…
J’étais ainsi partie pour écrire quelque chose sur le vin en général en tant que conteur d’histoires et puis je suis tombée successivement sur 2 bouteilles qui m’ont fait changer d’idées car elles m’ont remémoré des souvenirs.
Ces 2 bouteilles, qui évoquent par leur nom l’univers des contes, m’ont en effet renvoyée à mon enfance et à mes grands-parents.
Raconte-moi des histoires…
Mes grands-parents maternels d’abord, qui m’avaient abonnée à la série de cassettes et livrets « Raconte-moi des histoires« .
L’écoute de ces cassettes était un véritable rituel.
Je me souviens de la petite table en bois, accompagnée de sa petite chaise, sur laquelle on m’installait pour déjeuner ou prendre mon goûter. A côté de la petite table, se trouvait mon lecteur de cassettes. J’étais tellement contente quand j’appuyais sur la touche lecture et que j’écoutais toutes ces belles histoires. Mes préférées étaient celles relatant les aventures du petit chat noir Gobbolino, mais il y avait aussi des histoires inspirées des fables de La Fontaine ou de contes connus.
Mon grand regret est de ne plus retrouver ses cassettes aujourd’hui alors que je prendrais tant de plaisir à les réécouter. Mais figurez-vous qu’en recherchant un visuel des livrets pour illustrer ce billet, je suis tombée sur une page Facebook créée par un passionné qui essaye apparemment de reconstituer la collection sous forme numérique. Je sens que je vais aller regarder cela de plus près très vite ! 🙂
Si j’aimais beaucoup mes cassettes de « Raconte-moi des histoires », j’aimais encore plus les histoires que me racontaient mon grand-père paternel, décédé depuis maintenant plus de 10 ans.
Là aussi, je me souviens du rituel de la sieste. A chaque fois que j’allais en vacances chez mes grands-parents en Ardèche, la sieste post repas était incontournable. Sauf que quand on est enfant, on n’a pas toujours envie d’aller se coucher. Alors pour me convaincre de filer dans mon lit pour la sieste, mon grand-père avait l’habitude de me raconter des histoires. Il y en avait plusieurs, mais celle dont je me souviens le plus c’est celle du Petit Chaperon Rouge. Je ne sais pas pourquoi mais j’adorais quand mon grand-père me contait les aventures du Petit Chaperon Rouge. Peut-être parce qu’en Ardèche, avec la forêt pas très loin de la maison, j’avais l’impression que l’histoire était plus crédible.
Les 2 bouteilles dont je vais vous parler m’ont justement rappelé les péripéties du Petit Chaperon Rouge…
Il était une fois…dans le Minervois
Sans que cela ait été prémédité de ma part, il se trouve que ces 2 bouteilles viennent du Minervois.
Et toutes les 2 proviennent de domaines pratiquant l’agriculture biologique, et même la biodynamie dans le cas du second.
♫ ♫ Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas…♫ ♫
La première bouteille va justement nous emmener dans un bois, puisqu’il s’agit du Bois des Merveilles 2011 de Jean-Baptiste Sénat.
Voilà une bouteille qui se devait de figurer dans la liste des vins dégustés à l’occasion des Vendredis du Vin en mode « Il était une fois » ! C’est ce que je me suis dit dès que mes yeux se sont posés sur son étiquette lors d’un passage chez mon caviste pour la sortie des vins nouveaux.
Bien que je n’ai jamais goûté de vins de Jean-Baptiste Sénat, celui-ci ne m’était pas inconnu car je me souvenais qu’il figurait parmi les vignerons préférés de notre cher président du mois.
Après un carafage d’1h30 conseillé par mon caviste, place à la dégustation.
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La robe est très sombre.
Le nez me plaît immédiatement, et m’emmène au milieu des bois où je m’imagine savourer des mûres sauvages.
Dès la première gorgée, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. C’est à la fois gourmand et complexe. On décèle un élevage sous bois, mais ça reste très léger. Je retrouve cette mûre sauvage qui m’avait chatouillé le nez. Le vin a du volume et enveloppe mon palais, tout en se faisant velours sur ma langue. Une merveille ! Et en plus, ce vin est doté d’une belle longueur, qui fait qu’on en profite encore un moment après.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai été plus qu’emballée par ce Bois des Merveilles de Jean-Baptiste Sénat !
Voici quelques infos supplémentaires sur ce vin, glanées sur le site internet du domaine :
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Appellation : Minervois AOC
Cépage : Carignan 75%, Grenache 15%, Mourvèdre 15%.
Age des vignes : 60 ans pour les Carignans, 100 ans pour les Grenaches, 50 ans pour les Mouvèdres.
Terroir : Lentilles siliceuses de garrigue.
Conduite du vignoble : Gobelet.
Rendement : 30 hl/ ha.
Vinification : Raisins égrappés.
Cuvaison : 20 jours.
Elevage : 18 mois dans des demi muids de 600 litres de plusieurs mois.
Mise en bouteille : Au Domaine par nos soins, sans filtration, jour fruit.
♫ ♫ Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas…
…si le loup y était, il nous mangerait ! ♫ ♫
Hier, alors que j’avais déjà mon vin pour aujourd’hui, voilà que lors de l’inauguration dans une nouvelle cave toulousaine place St-Georges, Lacrima Vini, mon chemin croise celui d’un autre vin, pleinement dans le thème lui-aussi de ces Vendredis du Vin…
Le domaine s’appelle Le Loup Blanc.
Presque toutes les cuvées de ce domaine portent des noms évoquant l’univers des contes.
Hier, 2 cuvées étaient disponibles : « Le Régal du Loup » et « La Mère-Grand ».
J’ai opté pour la seconde, millésime 2011.
En l’ouvrant hier soir, le premier nez m’a fait me dire qu’un peu d’aération lui ferait le plus grand bien.
Du coup, comme pour le précédent, je l’ai carafé, avant de le déguster, mais moins longtemps car il était déjà tard. A posteriori, je suis convaincue que ce vin aurait été encore meilleur en l’aérant un peu plus longtemps.
Le nez se fait effectivement plus charmeur au fil du temps.
En bouche, le vin est riche. Côté arômes, moi ça m’évoque plutôt les fruits noirs. Les tanins sont présents mais fins. C’est bon, c’est long, mais à mes yeux, c’est un vin qui s’exprime beaucoup mieux à table que seul. Il a besoin d’un plat à sa hauteur pour s’épanouir pleinement. Je vois bien une viande, et pourquoi pas un gibier.
Sur le site, il y a des infos, mais sur le millésime 2010 :
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Appellation : AOP MINERVOIS
Cépage: Carignan 40 % – Grenache 60%
Terroir: Calcaire
Rendement: 25 Hl/ha
Age des vignes: 60 ans
Elevage: 12 mois en cuve tronconique bois puis 6 mois en cuve béton.
Je ne m’en suis pas souvenue tout de suite, mais au moment de jeter la bouteille tout à l’heure, je me suis rappelée avoir lu quelque chose sur ce domaine dans 180°C.
Et non seulement, il y a bien un article fourni sur ce domaine dans le premier numéro de 180°C, mais il a en plus été écrit par l’un de nos vendredistes, Michel Smith. Je ne peux que vous encourager à lire son reportage, qui est très bien écrit et superbement illustré par les photos de Éric Fénot.
Merci David pour avoir trouvé ce joli thème qui m’a remémoré de bons moments et m’a permis de découvrir 2 domaines, dont j’ai hâte de déguster le reste de la gamme.
N’oubliez pas d’aller lire les contributions des autres participants. Sur Twitter, le hashtag c’est #VendredisduVin.
Petit message aux toulousain(e)s qui me lisent :
Vous pouvez retrouver le Bois des Merveilles à L’Envie du Sud, place des Carmes, et la Mère-Grand chez Lacrima Vini, place St Georges.
Moi, je vous laisse en musique avec, pour rester dans le thème, Cendrillon…
On a pris la même route, il semblerait…http://pourlevin.skyrock.com/3197522109-Vendredi-du-Vin-61-Tout-est-bon-dans-le-Cochon.html
😉 Il ne manque plus que le Petit Chaperon rouge, qui est je crois un Petit Chaperon rose au domaine du Loup Blan
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