jesuischarlie

Je suis Charlie pour que cette flamme ne s'éteigne jamais

Depuis hier midi, je suis comme KO debout, avec cette boule au ventre et ce goût amer dans la bouche qui refusent de s'en aller.

Ce 7 janvier 2015 devait pourtant être une belle journée pour le blog puisque c'était le jour de son 2ème anniversaire. Alors que je réfléchissais pendant la pause déjeuner à ce que je pourrais faire pour célébrer cet anniversaire, d'un seul coup tout a basculé...

Apprendre la nouvelle de l'attentat chez Charlie Hebdo sur Twitter, découvrir les images à la télé, entendre la voix de Philippe Val se briser, avoir l'impression de vivre un cauchemar éveillé et sentir des larmes de tristesse, d'incompréhension et de colère couler sur mes joues.

Ne pas arriver à reprendre le travail, à penser à autrechose. Rester comme figée.

Penser aux victimes, à leurs proches. Penser aux enfants... Comment arriver à trouver les mots pour expliquer cela à un enfant ? ... Comment expliquer cela à qui que ce soit ? Penser à mes amis musulmans, avoir peur des amalgames qu'il y aura certainement. Avoir envie de crier que cette folie n'a rien à voir avec la religion, quelle qu'elle soit. Avoir peur de l'avenir.

Puis voir les unes passées de Charlie Hebdo fleurir sur la toile et les réseaux sociaux, découvrir les dessins de ceux qui ont décidé de reprendre leurs crayons pour rendre hommage.

Montage photos avec dessins #Jesuischarlie

Regarder défiler les images de rassemblement, en France et à l'étranger ; tous ces crayons levés vers le ciel.

Rassemblement Jesuischarlie au Capitole de Toulouse - crédit photo Patrice Nin
Rassemblement au Capitole de Toulouse - crédit photo : Patrice Nin pour la ville de Toulouse

Commencer à reprendre espoir.

Ecouter ce matin Patrick Pelloux sur France Inter et sentir ses mots résonner en moi.

On n'a pas le droit de céder [...] Il faut qu'on se batte contre ceux qui veulent qu'on se haïsse. Patrick Pelloux, urgentiste et chroniqueur à Charlie Hebdo

Décider d'écrire, de trouver les mots, même s'ils sont maladroits, pour ne pas céder, pour refuser le silence face à la barbarie et l'obscurantisme. Utiliser ce tout petit espace d'expression pour défendre cette liberté d'expression pour laquelle certains sont tombés.

Allumer une bougie comme un symbole pour que tous ensemble nous nous battions pour que cette flamme de la liberté ne s'éteigne jamais.

Parce que je suis Charlie, parce que nous sommes tous Charlie...

Noms des victimes Paris Jesuischarlie CharlieHebdo

image reporters sans frontières pour les attentats de Charlie Hebdo
Crédit photo : Reporters sans frontières