Lettre à mon père
Dans 4 jours, le 16 juin donc, ce sera la Fête des Pères...
Une fête que je ne fête plus car voilà 3 ans jour pour jour que tu nous a quittés, emporté par la maladie qu'on t'avait diagnostiquée moins d'un an auparavant. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans que je ne pense à toi, à tes yeux bleus rieurs qui me manquent tant. Alors aujourd'hui, plutôt que de penser à ce triste jour où tu nous as quittés, j'avais envie de t'inviter "virtuellement" sur ce blog.
Car tu étais un bon vivant et tu aimais le vin. Oh, pas le vin des buveurs d'étiquettes! Toi tu aimais le vin synonyme de plaisir et de partage. Si tu savais apprécier un grand vin, tu aimais aussi les "petits" vins faciles et notamment ceux de la cave coopérative de Rosières en Ardèche, parfaits après une bonne partie de pétanque ou une journée de pêche.
Quand tu nous as quittés, je commençais à m'intéresser de plus près au vin, mais nous n'avons malheureusement jamais vraiment eu l'occasion de partager des moments de dégustation ensemble à cause de ta maladie.
Et tu es parti avant que je ne puisse te montrer ce blog, te raconter mes visites dans les vignobles, te faire découvrir mes coups de cœur, te parler de mes projets pro...
Alors aujourd'hui, l'espace de quelques lignes, je vais t'imaginer encore parmi nous à l'occasion de cette Fête des Pères.
Dimanche, nous aurions commencé par des bulles pour l'apéro.
J'aurais sûrement apporté du champagne (tu sais que j'en raffole), et j'en aurais profité pour te parler de mes dégustations récentes et de ma préférence pour les blancs de noirs. Pour me taquiner, tu m'aurais sûrement proposé à la place de boire un verre de cidre en ne manquant pas de rappeler à l'assistance l'anecdote de Pérouges et mon "ivresse" précoce (oui, j'ai réussi à être complètement pompette à 4 ans en finissant les verres de cidre de toute la tablée!).
Puis nous nous serions mis à table et en entrée, je t'aurais sûrement proposé un blanc corse, en t'expliquant que j'ai eu toutes les peines du monde pour en trouver à Toulouse et que je ne manquerai pas de faire le plein lors de mon prochain séjour en Corse cet été.
Avec le plat principal, tu aurais certainement voulu du rouge. Pour te faire plaisir, j'aurais peut-être essayer de te dégoter un vin d'Ardèche à découvrir absolument (en faisant appel à des amis qui s'y connaissent mieux que moi sur cette région car spontanément je n'ai pas de vigneron en tête) ou alors un vin du Sud-Ouest parmi ceux des vignerons que j'ai rencontrés au gré de mes visites et déplacements.
Pour le dessert, j'aurais à coup sûr joué la carte du vieux Pineau des Charentes rosé de mon ami Thomas et je suis sûre que tu m'aurais demandé de t'en ramener quelques bouteilles! A moins que tu n'aies été plus rapide que moi en sortant ton fameux rhum arrangé auquel je ne peux résister.
Alors oui, dimanche prochain tu ne seras pas là avec moi.
Mais aujourd'hui, plutôt que de pleurer sur ce jour où tu es parti, et parce que tu étais avant tout un amoureux de la vie, j'ai envie d'ouvrir certaines de ces bouteilles pour te rendre hommage.
Je lève mon verre à toi Papa et de là où tu es, j'espère que tu es fier de moi.
Crédit pour la photo illustrant l'article : dum2602 sur Trip Advisor
Mon histoire d'amour avec le vin
Aujourd'hui, le 21 février donc, c'est la Twitt Wine Party.
Une initiative qui nous vient de Bordeaux et qui invite tous les amoureux du vin à s'exprimer sur l'objet de leur passion sur internet et les réseaux sociaux, Twitter en premier lieu, à l'aide du hashtag #TWPBX. N'hésitez pas à aller sur le site de l'événement (http://twittwineparty.wordpress.com) pour en savoir plus.
J'ai décidé de profiter de cet événement pour revenir avec vous sur mon histoire d'amour avec le vin.
Comme je le disais récemment sur ce blog, il y a quelques années de cela, le vin et moi ce n'était pas vraiment ça. On peut même dire que je le fuyais carrément. Je le trouvais souvent lourd, grossier et manquant de nuances (la faute certainement aux cubis qu'on nous servait lors des soirées étudiantes) et des fois il me donnait même franchement mal à la tête (ah le mauvais petit vin blanc que l'on boit sous les tonnelles...). Mais ça, c'était avant!
Car depuis, pour reprendre l'expression de nos chers amis québécois, je suis tombée en amour.
Pas le premier soir hein, je ne suis pas une fille facile! Moi c'est petit à petit que j'ai succombé car "IL" (le vin donc) a su me séduire tout en douceur, en prenant son temps. Sûr de lui et de sa capacité à me faire craquer, monsieur m'a fait une cour assidue et a su me montrer les différentes facettes de sa personnalité pour me convaincre de lui donner la clé de mon cœur.
La première fois que j'ai répondu à son invitation, c'était sous le soleil d'Avignon, et il a voulu jouer les gros bras en apparaissant sous les traits d'un Gigondas. Je vous l'avoue, bien qu'aimant le tempérament des sudistes, j'ai été assez peu sensible à cette première démonstration de force. Du coup, la fois suivante il a décidé de me montrer qu'on pouvait faire rimer force et finesse en revêtant les habits d'un Châteauneuf-du-Pape, et plus précisément ceux d'un Vieux Télégraphe. Là, j'ai commencé à le trouver plus intéressant. Cette première victoire en poche, il a continué à imposer son caractère en m'emmenant successivement à Bordeaux puis en Corse et quelques verres plus tard, je craquais définitivement pour sa force, son tempérament fougueux et son côté solaire. Cependant, je lui reprochais encore parfois son manque d'élégance. C'est là qu'il a eu l'intelligence de me montrer une autre facette de sa personnalité en m'emmenant sur ses terres bourguignonnes. À Beaune, c'est avec un Chambolle Musigny puis un Vosne Romanée Vielles Vignes qu'il m'a fait vaciller et j'ai alors su que notre histoire ne faisait que commencer.
En revanche, si dans ses beaux habits rouges il avait réussi à me conquérir, je restais complètement hermétique quand il apparaissait tout de blanc vêtu. Trop acide, trop sec, trop sucré, trop fruité...Je ne lui épargnais aucune critique. Mais il n'avait pas encore abattu toutes ses cartes...
Premier coup de maître un soir d'été en Corse devant un coucher de soleil. Il avait pris les traits d'un Clos Canarelli blanc. Je me souviens encore de cette rencontre charnelle, de son goût sur mes lèvres...
Pourtant il n'avait toujours pas remporté la partie car de retour sur le continent, sans son bel habit corse, loin de ces paysages à couper le souffle et de cette mer bleu azur qui lui avait si bien réussi, je lui ai de nouveau refusé mes faveurs. C'était sans compter son obstination car monsieur avait encore quelques as dans sa manche. Et une fois de plus, c'est en Bourgogne qu'il décida de jouer le tout pour le tout en se révélant à moi dans un costume sur mesure, un Meursault 1er cru Les Charmes ; costume qui lui permit de faire tomber mes dernières défenses. Mais pour m'avoir toute à lui et finir de me démontrer sa versatilité, il n'en resta pas là. Un soir, il sortit l'artillerie lourde et, grâce à quelques gorgées d'un Château d'Yquem 1998, il finit de me convaincre que notre histoire était faite pour durer.
Depuis, même si les années passent, il parvient encore à me surprendre et à raviver tous les jours la flamme de la passion en se montrant sans cesse sous un nouveau jour. Parfois en me faisant découvrir un nouveau terroir qui lui sied à merveille, d'autres fois en me dévoilant un nouveau cépage qui souligne tel ou tel trait de son caractère. Et pour tout vous dire, j'espère que cela va durer encore longtemps!
Qui sait, peut-être m'emmènera-t-il bientôt dans des contrées lointaines, pour me montrer que nous pouvons aussi nous aimer sur d'autres continents...
Et vous, quelle est votre histoire avec le vin?
P.S : désolée de ne pas pouvoir vous donner plus de détails sur certains des vins évoqués dans ce billet, mais à l'époque, je n'avais pas encore pris l'habitude de prendre des notes ou de prendre en photo les bouteilles dégustées.
Copyright photo illustrant l'article : KristinRebecca
Si vous avez aimé la sculpture "LOVE" en bouchons de liège de KristinRebecca, vous pouvez vous la procurer sur sa boutique Etsy à l'adresse suivant : http://www.etsy.com/shop/KristinRebecca
Me, myself and wine
Nouvelle année, nouvelles résolutions !
Pour ma part, la bonne résolution de 2013 aura été de mettre enfin en ligne ce blog dédié au vin car l'idée me trottait dans la tête depuis quelques mois mais je n'osais pas me lancer. Et puis, j'ai fini par me dire "et après tout, pourquoi pas ?!" et résultat, me voilà sur la toile.
Alors pourquoi "Very Wine Trip" ?
Non, je vous arrête tout de suite, il ne s’agit pas du remake version pinard d’un célèbre enterrement de vie de garçon à Las Vegas qui finit en grand n’importe quoi.
Vous voulez un indice ? OK. Si je vous dis « passion » ?
Non, ce n’est pas non plus le titre du prochain roman à l'eau de rose (façon 50 nuances de...) ! Je note au passage que vous avez quand même l’esprit sacrément mal tourné, mais bon, je ne vous en tiendrai pas rigueur.
"Very Wine Trip" c’est tout simplement le blog d’une amoureuse du vin…
Pas très original me direz-vous, mais dans mon cas, le coup de foudre fut loin d’être immédiat !
Je suis née et j'ai vécu à Lyon jusqu'à mes 20 ans donc autant vous dire que la bonne chère et moi avons toujours été de grandes copines. Mais avec le vin, les rapports ont été plus conflictuels. Ainsi j’ai longtemps grimacé à la simple évocation d’un verre de rouge ou de blanc et je prenais carrément mes jambes à mon cou quand on voulait me faire boire du rosé. Le seul qui parvenait à trouver grâce à mes yeux était le champagne, mais quelques flûtes à l’occasion des fêtes de fin d’année ou des anniversaires me suffisaient amplement. Vous l'aurez compris, notre histoire avait plutôt mal commencé...
Et puis, un jour la vie m’a conduite dans la cité des papes, Avignon, où j’ai vécu et travaillé pendant 5 ans. C'est là que j’ai rencontré celui qui allait partager ma vie et qui allait également jouer l'entremetteur pour faire naître entre moi et mon ennemi juré l'étincelle de la passion. Monsieur étant lui-même un amateur de vin, il ne lui a pas fallu longtemps pour décréter qu’il se devait d'essayer de me le faire redécouvrir et il a donc entrepris mon « éducation » en me faisant goûter des vins français divers et variés : vallée du Rhône, Bordelais, Bourgogne, Alsace, Corse…Têtue, j'ai d'abord joué l'indifférente, puis je me suis petit à petit laissée tenter et c'est ainsi que j'ai découvert les plaisirs insoupçonnés que certains de ces vins pouvaient me procurer. Il ne m'a pas fallu longtemps pour finir par succomber totalement tout en me demandant comment j'avais pu passer à côté de "Lui" toutes ces années. Qu'à cela ne tienne, nous allions rattraper le temps perdu !
Très vite, j’ai eu envie d’aller plus loin que la simple dégustation, de découvrir ce qu’il y avait derrière la bouteille, de comprendre comment on faisait le vin, d’aller à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui grâce à leur travail nous permettent de profiter de ces petits ou grands moments de bonheur…Bref c’est devenu une véritable passion et c'est cette passion que j’ai aujourd'hui envie de partager avec vous.
Un zeste d’infos et d’actualités sur le monde du vin, beaucoup de rencontres et de découvertes, le tout saupoudré d’une pincée de folie et d'une bonne dose d'échanges et de bonne humeur, voici la recette que j'aimerais pour ce blog. Recette à laquelle s'ajoute l'envie de vous parler entre autre d'appellations ou de régions viticoles un peu moins connues, en particulier le Sud-Ouest, ma terre d’adoption depuis près de 2 ans, et la Corse, l’île de mon cœur (dans tous les sens du terme puisque Monsieur est corse).
Alors, prêts à m’accompagner pour un Very Wine Trip ?